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11/07/2016

La dictature du charbon...

C'est sous ce titre provocateur que le Journal Le Monde du 6/7/2016 qualifie la situation dans les Balkans (Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Serbie, Kosovo, Macédoine) sous la signature de Mr Simon Roger. En effet, alors que 7 pays de l'Union Européenne ont définitivement tourné le dos au charbon pour la production électrique (Belgique, Etats Baltes, Luxembourg, Chypre et Malte) et que le Royaume-Uni a réduit d'un tiers sa capacité, les Balkans restent fortement attachés au charbon. Douze centrales sont actuellement en activité et 17 autres devraient être construites d'ici 2030 malgré les efforts de diversification énergétique prônés par la Communauté de l'Energie.

Déja touchée par la guerre il y a peu, la Bosnie paye un lourd tribut aux centrales à charbon. Selon l'article en effet, le coût pour la santé de 4 centrales dans ce pays a été évalué à 3,1 milliards d'euros par an. Pourtant, selon certains, beaucoup de familles vivent directement ou indirectement du charbon et défendent leurs emplois. D'après eux, «fermer des centrales, même les plus anciennes et les plus polluantes serait considéré comme la pire solution». De plus, des capitaux russes sont proposés aux Etats des Balkans, tandis que des compagnies chinoises commencent à projeter la construction de nouvelles centrales à charbon dans cette région.

Malgré la situation sanitaire désastreuse (50% de maladies respiratoires, cancers en augmentation!) que vivent ces pays, les gouvernements continuent à financer les compagnies minières. Quant à l'environnement, les rejets des centrales à charbon détruisent tout alentour, polluant lacs et rivières. Par exemple, en Bosnie-Herzégovine, à Tuzla où est située la centrale la plus ancienne et la plus polluante, sols, sédiments,eau, chaîne alimentaire, tout est contaminé!

Selon le vice-maire d'une ville du Monténégro, «le prix à payer pour se libérer des énergies fossiles serait plus élevé que le prix du charbon». Nous pourrions être tentés de porter des jugements sévères sur ces Etats des Balkans, qui ne sont pas tous membres de l'UE. Toutefois, ne devrions nous pas déjà au sein de l'Union Européenne donner l'exemple et regarder où en sont les centrales à charbon encore en activité de Pologne, d'Allemagne, de Roumanie, de Bulgarie et du Royaume-Uni? Nous pourrions également en France nous poser la question du danger potentiel des déchets de l'énergie nucléaire pour nos descendants et pousser la recherche vers des énergies propres pour remplacer l'une et l'autre...

Lyliane