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27/09/2015

A propos des sarments de vigne...

 

 C'est grâce à un professeur de l'Université de Poitiers, Mr Jérôme Guillard, qui est ingénieur de recherche et possède un doctorat de chimie, que la valorisation dans différents domaines des sarments de vigne semble sur le point de déboucher dans notre pays. Après l'engouement mondial pour le resvératrol, un polyphénol du raisin, Mr Guillard de son côté aurait découvert courant 2011, par des expérimentations sur les maladies de la vigne, l'intérêt de la viniférine, un polyphénol contenu dans les sarments de vigne. Selon un article de septembre 2015 paru dans la Revue Plantes et Santé, nous apprenons qu'en 2014 ce scientifique aurait démarré une étude animale sur les effets protecteurs de la vinéférine contre la maladie d'Alzheimer. Et cette année, Mr Guillard effectue des demandes de financement auprès de différents organismes (Ministère de l'Agriculture et France Alzheimer notamment) en vue de développer ses recherches.

 

L'intérêt industriel des sarments de vigne, jusque là assez peu exploités, résiderait dans ses différents composants: de la cellulose susceptible de devenir source de bioéthanol, des tensioactifs pour l'industrie, des engrais organiques pour les viticulteurs et du lignite pour des agents cosmétiques. Tout cela à des coûts très abordables, car c'est une ressource renouvelable et bon marché.

Les vertus thérapeutiques de la viniférine portent non seulement sur son caractère antioxydant et protecteur des cellules en cas de transplantation d'organes, mais surtout sur une réduction significative des marqueurs de l'inflammation neuronale dans la maladie d'Alzheimer.

 

Ces études restent à confirmer, mais on pourrait envisager un jour prochain des médicaments naturels, accessibles et sans effet secondaire, à des doses de 10mg par kilo de poids par exemple en vue de juguler cette maladie dégénérative qui touche 850 000 malades dans notre pays.

Dans le domaine agricole enfin, la viniférine pourrait remplacer avantageusement la bouillie bordelaise, très concentrée en cuivre ce qui à doses massives nuit à l'environnement, afin de protéger la vigne de maladies comme le mildiou et le botrytis notamment.

Bref, urs qui germent ça et là et gardons espoir de pouvoir soulager un jour les malades grâce à de telles initiatives et à des produits naturels!

La vigne n'a pas encore livré tous ses secrets et elle pourrait bientôt se révéler être un véritable trésor!

Ces sarments, que les viticulteurs coupent au printemps et laissent sur le sol comme engrais organique, commencent à intéresser une partie de la profession. Notre pays qui possède des surfaces étendues plantées en vignoble pourrait trouver là un avenir prometteur! La région Poitou Charentes quoi qu'il en soit s'est déjà investie en faveur du projet de ce chercheur. La matière grise de nos scientifiques, pour peu qu'elle trouve un écho favorable en France, n'aura pas besoin de s'exporter...

Soutenons donc les projets novateurs qui germent ça et là et gardons espoir de pouvoir soulager un jour les malades grâce à de telles initiatives et à des produits naturels!

Lyliane