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21/03/2016

Un chemin de résilience...

 

Au cours de l'émission Sagesse Bouddhiste sur la 2ème chaîne télévisée, dimanche 20 mars 2016, j'ai écouté avec une grande attention Mr Christophe André, médecin psychiatre à l'hôpital St Anne à Paris, qui était interviewé sur le thème de la résilience.

 

Sa définition de la résilience est la capacité qu'a l'être humain à traverser une épreuve grave (attentat, violences, tortures, cancer, catastrophe...) à se remettre à vivre et à se sentir de nouveau heureux au bout d'un temps qui peut aller de quelques mois à quelques années.

 

C'est le fruit d'un processus que Mr André détaille en 3 phases. La première, qui est de rester humain sans se durcir quand on est soumis à une épreuve difficile. La seconde est de se sentir différent, lorsqu'on a traversé l'adversité mais de reprendre néanmoins contact avec le monde. La troisième est de retrouver goût à la vie, sans se laisser toucher par le syndrôme du survivant (culpabilité), ni s'isoler en se protégeant du monde extérieur. Car une adversité sévère conduit parfois à de l'impuissance et à une solitude morale non perçue par l'extérieur. D'autres enfin se protègent par de l'humour, de l'agressivité comme pour mettre à distance l'épreuve.

 

Si la force personnelle du sujet et ses ressources (foi, valeurs humaines, art...) sont en jeu, un entourage bienveillant peut également jouer un grand rôle pour aider à la reconstruction. Mr Boris Cyrulnik a beaucoup écrit sur le sujet comme Mr C. André. On peut affirmer quoi qu'il en soit que la résilience demande de la flexibilité pour ne pas perdre pied et sombrer.

 

Pour beaucoup, le pardon à l'agresseur ou l'acceptation de l'épreuve permettent de se libérer du passé. Toutefois, ce choix est plus difficile à faire par exemple si la justice n'a pas été rendue. La foi est une aide précieuse, qu'elle soit laïque (confiance dans l'humanité), religieuse par une relation intérieure avec un Dieu ou même tout simplement foi en l'avenir.

 

J'ai beaucoup apprécié la fin de l'interview, dans laquelle Mr C. André affirme que la notion de résilience peut être appliquée à la terre, aux océans, aux animaux, à toute la nature en général... Les humains que nous sommes polluent et traitent mal, le plus souvent sans aucune conscience, les éléments de leur cadre de vie et les êtres qui dépendent d'eux. Ceux ci peuvent être considérés comme résilients, car ils subissent pesticides, mauvais traitements... jusqu'à un certain point qu'il espère que nous ne franchirons pas. A méditer!

Lyliane