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30/01/2021

J'avais rêvé d'un autre monde pour nos descendants...

J'avais rêvé d'un autre monde pour nos descendants...

 

Il me semble que j'ai été une mère soucieuse de laisser s'épanouir le

potentiel de son enfant, que je suis encore une grand-mère aimante, curieuse

de la vie sous toutes ses formes, engagée dans la société avec les moyens

intellectuels et affectifs qui m'ont été donnés à la naissance.

 

Toutefois, quand je regarde aujourd'hui ce que vit la jeunesse européenne,

pourtant plus favorisée que beaucoup d'autres à travers le monde, je sens

mon cœur se serrer. Certains en vont même par désespoir à se suicider. Dans

les médias, on les présente parfois comme des inconscients immatures,

uniquement préoccupés d'écran, de jeux en ligne ou de réseaux sociaux.

Seraient-ils devenus égoïstes, blasés, découragés ou paresseux?

Je ne le pense pas. Ne chercheraient-ils pas plutôt leur véritable place dans la

société que nous allons laisser derrière nous?

 

A leur âge, nous aussi nous avions envie de sortir, de voir des amis, d'aller

danser et c'était considéré comme normal. La sacro-sainte valeur travail

n'empêchait pas les rêves d'avenir. Aujourd'hui, dans ce monde en pleine

mutation, allons nous les cantonner dans nos esprits à un horizon bouché par

le spectre du chômage, de la précarité, par le risque d'être contaminés ou,

bien pire, contaminants pour leurs proches? Quel message positif, nous les

adultes, pouvons nous encore leur transmettre?

 

Certes, nous n'avons pas réussi jusqu'ici à nous sortir des pièges de la

société de consommation, d'un capitalisme financier débridé et d'une

agriculture polluante qui montre ses limites, tout comme d'un mondialisme

basé sur le profit immédiat, où les GAFAM règnent en maîtres. Au-delà du

complotisme, je m'appuie sur le constat que les lanceurs d'alerte sont

pourchassés, les journalistes d'investigation muselés, les professeurs de

médecine intègres passant pour des charlatans face à d'autres qui «tirent les

ficelles», en étant prisonniers conscients ou inconscients des lobbies et de

conflits d'intérêt.

 

Le flambeau à transmettre à nos jeunes ne serait-il pas de les encourager à

oser aller de l'avant, à briser enfin les chaînes des rôles basés sur le pouvoir,

l'apparence, à éradiquer le sexisme, le racisme, les inégalités sociales tout

comme le patriarcat? Il me semble que les possessions, la sécurité ne sont

plus tout à fait leur priorité et c'est encourageant. Je pense qu'ils ne sont pas

tous résignés ou inactifs. Et ne pouvons nous imaginer qu'ils se préparent à

nous remplacer afin de briser des tabous, de choisir leur avenir pour, un jour

peut-être, pouvoir reconstruire une société nouvelle où la passion, la

créativité, la solidarité réenchanteront le monde?

 

La plupart des jeunes, en effet, respectent les animaux, apprécient la

nature, ont envie de se nourrir sainement. Ils sont soucieux de la pollution

des océans, du réchauffement climatique et de la déforestation. Certains

créent déjà des start-up où ils testent leur créativité, d'autres militent en

s'appuyant sur des associations engagées. Un certain style d'enseignement

même cherche à les préparer à être de futurs parents, de futurs

consommateurs pleinement responsables de leur impact sur notre planète.

 

 

Notre état d'esprit à l'égard de la jeunesse ne pourrait-il pas être

résolument positif, en les incitant à choisir leur vie plutôt que de la subir?

Grâce à Internet, ils sont au courant de tout, bien plus que nous ne l'étions.

Encourageons les à vivre leurs rêves sans fuir dans le tout virtuel, à poser

les bases d'une autre société plus juste correspondant à des valeurs de

partage et de fraternité mondiale. Car, il y aura place pour des initiatives,

des innovations. Devenir pionnier, imaginatif en vue de la création d'un

monde nouveau, ne serait-ce pas exaltant pour notre jeunesse?

 

La peur de l'avenir qui règne actuellement me paraît être un virus au moins

aussi dangereux que la Covid 19. En lieu et place d'une culpabilité de n'avoir

pu faire davantage, donnons leur l'exemple de l'optimisme, du courage, de la

foi en la vie. Nous sommes conscients que ce temps de crise est là pour nous

aider à rompre avec l'Ancien Monde, en remplaçant le mythe du progrès par

la joie de vivre le moment présent. Car nous sommes confiants que des

forces invisibles veillent sur nous. Leurs voyages à travers la planète

deviendront peut-être des voyages intérieurs, les incitant à tester le monde

mystérieux des énergies, de la méditation, afin d'aligner leur tête, leur cœur

et leur corps...

 

Le 21 ème siècle pourrait alors retrouver des valeurs humaines et

spirituelles, susceptibles de guider la vie de nos descendants, en remplaçant

peu à peu «l'avoir par l'être». Dans cette espérance...

Lyliane

 

 

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