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10/02/2020

Un point sur les radicaux libres et les anti-oxydants...

Qu’est-ce qu’un radical libre, et qu’est-ce que le stress oxydatif ?

Les radicaux libres sont des molécules qui disposent d’un électron libre. 

Leur charge électrique étant déséquilibrée, ils sont extrêmement instables. 

En conséquence, ils vont, pour dire les choses simplement, chiper un électron dès qu’ils le peuvent. La molécule voisine, privée d’un électron, devient donc elle-même un radical libre, et fait pareil avec sa voisine. Et ainsi de suite !

L’ennui est que cette chaîne de réaction entraîne des dommages à chaque cellule touchée. Le vieillissement, mais aussi certaines maladies, résulterait donc de l’accumulation de ces traumatismes au niveau cellulaire.

Les radicaux libres ces super-héros

Comment les radicaux libres se forment-ils dans notre corps ? 

Ils sont le sous-produit de la fabrication d’énergie à l’intérieur de nos cellules. 

En effet, nos cellules utilisent différents carburants pour fabriquer l’énergie dont elles ont besoin. Mais à chaque fois, la réaction chimique est imparfaite et différents types de radicaux libres peuvent apparaître.

Nous hébergeons tous, en permanence, des milliards et des milliards de radicaux libres, c’est une conséquence normale de notre fonctionnement métabolique.

La théorie des méchants radicaux libres est la suivante : ils sont comme des déchets au cœur d’une centrale nucléaire, des déchets qu’il faut absolument neutraliser avant qu’ils n’irradient tout autour d’eux.

Comment ? En les bombardant d’antioxydants, des molécules qui ont la capacité de libérer des électrons et de stopper les chaînes de réaction initiées par les radicaux libres avant qu’elles endommagent trop de cellules saines.

La nature avait (encore) tout prévu

N’oublions pas que la nature est bien faite : nous avons déjà nos brigades antioxydants à l’intérieur du corps.

Notre métabolisme en fabrique en permanence : les principaux sont l’acide urique et le glutathion. 

Notre corps utilise aussi des micronutriments naturellement antioxydants présents dans notre alimentation, notamment la vitamine C, la vitamine E et le bêta-carotène[3].

Les scientifiques ont un très joli mot pour désigner l’équilibre qui s’établit, en principe, entre radicaux libres et antioxydants présents naturellement, en permanence, à l’intérieur de nos cellules : l’hormèse, qui désigne l’homéostasie appliquée au stress oxydatif.

“L’hormèse est essentielle à la maturation cellulaire car, en activant les mécanismes endogènes de défense et d’adaptation, un stress modéré arme les cellules pour mieux combattre un stress ultérieur[4].

Autrement dit, radicaux libres et antioxydants participent à un cycle naturel au niveau cellulaire, qui contribue au renouvellement et à l’adaptation de nos cellules, y compris dans certains cas, en provoquant la mort et le remplacement de certaines cellules endommagées ou vieilles.

Mais alors pourquoi déteste-t-on autant les radicaux libres ? 

Notre environnement moderne remet brutalement en cause l’équilibre entre radicaux libres et antioxydants dans notre organisme. 

Notre alimentation, moins riche en fruits et légumes, nous fournit moins d’antioxydants.

Mais surtout, notre mode de vie provoque l’apparition d’un surplus de radicaux libres, non liés à la production d’énergie au cœur de nos cellules. 

La liste des facteurs générateurs de radicaux libres est hélas longue et fait peur.

  • la cigarette (comme presque toujours facteur numéro 1) ;

  • toutes les pollutions, qu’elles soient liées à l’air, à l’eau ou aux aliments ;

  • les ultraviolets liés à l’exposition au soleil ;

  • les rayonnements liés à tous les appareils électroniques, y compris les téléphones portables[5] ;

  • l’excès d’alcool ;

  • le stress psychologique.
  •  
  • Notre organisme, programmé pour gérer la quantité de radicaux libres naturellement produite par notre activité métabolique, ne parvient plus à s’adapter à cet excès de radicaux libres exogènes.

    L’équilibre est rompu : au lieu de réguler le cycle de vie et de mort de nos cellules, l’excès de radicaux libres multiplie les mutations et le renouvellement cellulaire, ce qui aboutit à un vieillissement accéléré.

    “L’accumulation chronique de stress conduit ultimement à l’épuisement des mécanismes protecteurs, à l’impossibilité de s’adapter au nouvel environnement cellulaire et donc à la sénescence, ainsi qu’à la mort cellulaire[6].

    L’accumulation de radicaux libres est un facteur favorable à de nombreuses maladies

    Le lien entre l’augmentation du stress oxydatif et certaines pathologies, notamment les plus caractéristiques de notre temps, a été démontré[7] : 
    • toutes les pathologies liées aux inflammations chroniques, comme l’arthrose, le lupus, le syndrome de détresse respiratoire aiguë, etc. ;
      • les maladies cardio-vasculaires ;

      • les maladies auto-immunes ;

      • les troubles dégénératifs neurologiques (maladie d’Alzheimer, de Parkinson, etc.).

    • Mais alors, la solution est bien de se débarrasser des radicaux libres ? 

      Non, car les chercheurs découvrent maintenant, après avoir exploré en détail les effets délétères d’un excès de radicaux libres, qu’un excès d’antioxydants peut également être source de dysfonctionnements graves dans notre métabolisme !

      Certains chercheurs remettent en cause aujourd’hui le lien direct entre stress oxydatif et vieillissement[8]

      Des études faites sur des animaux ont montré que le simple fait de réduire le stress oxydatif n’aboutit pas à une augmentation de la longévité[9].

      Tout est toujours question d’équilibre ! 

      L’excès d’antioxydants, et en conséquence, le manque de radicaux libres, contrarierait des fonctions métaboliques essentielles régulées par l’hormèse: 
      • les mécanismes de l’immunité ;

      • la régulation du cycle cellulaire ;

      • la synthèse d’ADN et la réparation de l’ADN endommagé ;

      • la différenciation cellulaire.

      Mais comment pouvez-vous vous assurer de rester, ou de retourner au point d’équilibre ? 

      Deux possibilités :
      1. mesurer votre état de stress oxydatif ;

      2. selon les résultats, augmenter ou pas, et dans une quantité à déterminer, vos apports d’antioxydants (ou de radicaux libres, mais c’est plus rare).

      Comment faire ? 
      A nous de réfléchir...

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      P.S. La question simple que vous pourriez vous poser aujourd’hui ?

      Pour moi, qu’est-ce qu’être radicalement libre ? 

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