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18/01/2020

Interdiction de tous les pesticides les plus dangereux dans l'U.E....

 

Je vous transmets ci-joint l'article récent paru dans Le Monde. 

il ne s'agit de l'interdiction que d'une molécule parmi des milliers d'autres, tout aussi toxiques, et cette molécule était autorisée par les autorités pendant 50 ans sans qu'elle soit considérée comme nocive! combien de dégâts depuis? en plus ils auront une dérogation pour écouler leurs stocks, c'est se moquer du monde!

Cette molécule était déjà reconnue comme très toxique sinon mortelle chez les chiens. Une analyse toxicologique effectuée chez ce chien asphyxié par un épandage avait révélé la présence de Chlorpyrifos.

Le chlorpyrifos va être interdit dans l’Union européenne

Ce pesticide deviendra illégal à partir de 2020. Une évaluation de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) avait conclu, début août, qu’il présentait « des risques pour la santé »

Interdits par un vote. Le chlorpyrifos et le chlorpyrifos-méthyl, deux pesticides nocifs pour le cerveau du fœtus et des jeunes enfants, sont désormais indésirables dans l’Union européenne (UE). Réunis vendredi 6 décembre au sein du Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et de l’alimentation animale (Scopaff), les représentants des Etats membres ont voté contre le renouvellement de l’autorisation des insecticides, qui arrivait à échéance le 31 janvier 2020.

C’est la Commission européenne qui a proposé cette interdiction en se fondant sur des avis intermédiaires de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Début août, à la demande expresse de la Commission, l’agence avait en effet publié deux opinions concernant les effets des substances sur la santé humaine. Le chlorpyrifos et le chlorpyrifos-méthyl, avait-elle conclu, ont de « potentiels » effets génotoxiques (nocifs pour l’ADN des cellules), et sont toxiques pour le cerveau en développement.

Révélé par Le Monde et ses partenaires de l’enquête transfrontalière sur le chlorpyrifos, le lobbying des fabricants, Corteva et Ascenza, ainsi que de leurs alliés, pour empêcher l’interdiction n’aura donc pas su convaincre les Etats membres. Inventé par Dow (maintenant Corteva depuis sa fusion avec DuPont), l’insecticide est sur le marché depuis 1965.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Devant l’imminence de l’interdiction du chlorpyrifos en Europe, les fabricants contre-attaquent

Les données scientifiques qui s’accumulent depuis deux décennies montrent qu’une exposition au chlorpyrifos pendant la grossesse et au cours des premières années de la vie provoque d’importants retards de développement, des troubles du spectre autistique, des déficits de quotient intellectuel (QI) allant jusqu’à sept points ou encore des troubles de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité.

« Délai de grâce » de trois mois

Les réglementations entérinant la décision devraient être formellement adoptées en janvier 2020, selon la Commission. Les Etats membres interdiront alors les produits contenant les substances au niveau national, cette action relevant de leur compétence. Ils pourront accorder un « délai de grâce » de trois mois pour apurer les stocks. A la suite de quoi les produits ne pourront plus ni être mis sur le marché ni être utilisés dans l’UE.

Lire l’enquête : Chlorpyrifos : les dangers ignorés d’un pesticide toxique

« C’est une décision importante », réagit Axel Mie, professeur associé à l’Institut Karolinska, à Stockholm, dans un courriel au Monde. Les recherches de ce scientifique et de ses collègues Christina Ruden et Philippe Grandjean ont joué un rôle déterminant. En 2017, ils avaient exhumé la seule étude fournie par Dow aux autorités européennes sur la toxicité neurodéveloppementale du chlorpyrifos, et constaté qu’elle montrait clairement des effets nocifs sur le cerveau des rats. Ces données n’avaient cependant jamais été évaluées par les autorités européennes.

« Nous devons maintenant veiller à ce que cesse toute autorisation de pesticides sur la base de conclusions erronées tirées d’études financées par l’industrie. Si les données pertinentes avaient été rapportées correctement, écrit-il, cette décision aurait pu être prise il y a vingt ans. »

Dans un communiqué, une coordination de sept ONG salue « un geste historique »« Bien que nous ne puissions pas effacer les décennies d’exposition à ces substances et leur effet sur le développement neurodéveloppemental, déclare Genon K. Jensen, directrice exécutive de l’ONG Health and Environment Alliance (HEAL), l’interdiction des deux formes de chlorpyrifos est une victoire majeure pour le développement des enfants. »

Sollicité par Le Monde, Corteva se dit « déçu » par la décision de l’UE. « Aucune substance active n’a fait l’objet de recherches plus approfondies que le chlorpyrifos », assure la firme.

Stéphane Horel

 

 


Le 10/09/2019

Chers amis, avez-vous déjà signé l'"Appel des coquelicots"? ce mouvement fête son premier anniversaire en ce mois de septembre 2019, et rassemble des dizaines de milliers de personnes chaque premier vendredi du mois depuis un an au centre des villes et villages de France.

Alors que le gouvernement propose une consultation sur la distance minimale de non-épandages près des habitations (de l'ordre de quelques millimètres à centimètres), des études sérieuses et indépendantes (contrairement aux études liées aux lobbys) ont démontré que le glyphosate -et tous ces cocktails chimiques- sont transmis aux générations futures qui seront encore plus malades que nous (malformations, cancers, maladies neurodégénératives...) 

Nous ne demandons pas de tergiverser sur des distances minimales, mais un arrêt immédiat d'autorisation de tous ces produits toxiques et une aide à la reconversion en bio de tous les fermiers (avec fleurs des champs, coccinelles, prêle, ortie, ...pleins de solutions naturelles existent et ne sont pas mortelles pour les abeilles et les oiseaux).

Tous les pesticides anciens sont peu à peu interdits quand on s'aperçoit de leur toxicité et aussitôt remplacés par de plus "efficaces" (traduction: plus "toxiques").

Le mouvement des Coquelicots, explication par France Culture (émission la grande Table du 9 septembre 2019).

"Initiateur de ce  mouvement lancé en septembre 2018, Fabrice Nicolino est notre invité aujourd’hui. Survivant de la tuerie de Charlie Hebdo (2015), il a publié un manifeste contre les pesticides (Nous voulons des coquelicots, LLL, 2018) aux côtés de François Veillerette, directeur de l'ONG Générations futures, et poussé Charlie Hebdo à publier un numéro spécial contre les pesticides. Son combat porte aujourd'hui sur les SDHI (inhibiteurs de la succinate déshydrogénase), des fongicides que personne ne connaît, mais qui, dit-il, sont pourtant épandus partout en France. Ils sont au coeur de son nouvel ouvrage, Le crime est presque parfait. L'enquête choc sur les pesticides et les SDHI (LLL, 2019).

"Ce n’est pas qu'une question juridique c’est une question civique. Si un maire n’a pas les moyens de protéger ses administrés, alors qu’il change de métier. On est passé à une autre situation : ce ne sont plus seulement des maires de petits bourgs ruraux, mais aussi des maires de banlieues, qui suivent le mouvement. Ce n’est pas seulement l’affaire des gens qui vivent à la  campagne. Le problème est national, la France entière est empoisonnée par les pesticides."      
(Fabrice Nicolino)

A ses côtés, le journaliste au Monde Stéphane Foucart, lauréat 2018, avec Stéphane Horel, de l’European Press Prize, catégorie «investigation». Il a récemment publié Et le monde devint silencieux. Comment l'agrochimie a détruit les insectes (Seuil/Le Monde, 2019), qui prolonge les enquêtes publiées par le Monde sur l’impact des insecticides néonicotinoïdes sur les insectes non cibles, dont les abeilles. 

France Culture
 Réécouter Un monde sans insectes, à qui la faute ? DE CAUSE À EFFETS, LE MAGAZINE DE L'ENVIRONNEMENTUn monde sans insectes, à qui la faute ?

S'il déplore les stratégies de l'industrie agrochimique pour faire accepter ces pesticides, des stratégies semblables à celles adoptées par les cigarettiers pour financer la recherche et influencer le grand public, il montre aussi qu'un groupe de résistants, « la confrérie des insectes », 70 scientifiques de diverses nationalités, travaillent sur leur temps personnel et avec leurs propres moyens à développer une recherche indépendante. 

En dépit de cette prise de conscience générale que semblent cristalliser les mouvements et des initiatives citoyens en faveur de l'environnement, l'étude inédite publiée le 3 septembre 2019 par Santé publique France, la première dans son genre, et ses résultats alarmants - on trouverait des polluants « du quotidien » dans l’organisme de tous les Français- montre qu'il est urgent d'agir. 

En outre, la consultation publique lancée par le gouvernement le 9 septembre 2019 pour déterminer un nouveau dispositif d’encadrement de l’utilisation des produits phytosanitaires à proximité des habitations, si elle est vue comme un premier pas par certains, est aussi décourageante pour d'autres, la distance minimum prescrite allant de cinq à dix mètres pour les produits les plus dangereux.

 


Le 26/08/2019

Alerte. Récemment, des maires courageux, dans toute la France ont pris des arrêtés anti épandages de pesticides autour des habitations de leurs communes pour protéger la santé des populations, au grand dam des ministères de l'Agriculture et de la Santé pour qui ces maires sont Hors-la Loi. Les préfets les ont tous convoqués devant le Tribunal Admnistratif. 

Il a été lancé un appel aux maires de France pour faire front à ce  gouvernement d'irresponsables et d'interdire l'usage de pesticides à usage agricole près de tous les lieux d'habitation, crèches, écoles, hôpitaux, maisons de retraite... 

Extraits de France Info "

Ils veulent mettre fin à l'utilisation de pesticides, mais sont hors la loi. Une vingtaine de maires ont pris un arrêté interdisant l'usage de produits phytopharmaceutiques dans leur commune. Le problème ? Ils sont dans l'illégalité car un élu ne peut pas prendre une telle décision sur son territoire. Selon le Code général des collectivités territoriales"l'utilisation des produits sanitaires relève d'un pouvoir de police spéciale du ministre chargé de l'Agriculture"

Certains pourraient donc connaître le même sort que Daniel Cueff, le maire de Langouët (Ille-et-Vilaine). L'élu écologiste sans étiquette a comparu jeudi 22 août devant le tribunal administratif de Rennes, car la préfecture réclamait la suspension de son arrêté du 18 mai interdisant l'usage de pesticides, dont le célèbre glyphosate, à moins de 150 mètres des habitations. La décision a été mise en délibéré. Classé "cancérigène probable" depuis 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), une agence de l'Organisation mondiale de la santé, le glyphosate n'est plus en vente pour les particuliers depuis le 1er janvier de cette année. Son interdiction totale en France a été repoussée par le gouvernement à 2021. 

"Je savais que j'étais dans l'illégalité"

Daniel Cueff n'est pas le seul à braver la loi en justifiant son action par le fait que "le maire a une responsabilité de sécurité publique"Saint-Eloi-de Fourques (Eure), Trélon (Nord), Ohain (Nord), Boussières (Doubs)… une vingtaine de communes ont pris à ce jour des arrêtés limitant ou interdisant les pesticides. Au Perray-en-Yvelines, la maire PS Paulette Deschamps a interdit l'épandage de pesticides à moins de 150 mètres des habitations et des entreprises de sa commune, le 17 mai dernier. "Je savais que j'étais dans l'illégalité", admet l'élue auprès de franceinfo. Elle n'a pas tardé à recevoir un courrier de la sous-préfecture de Rambouillet lui demandant de retirer sous deux mois son arrêté, sous peine d'être convoquée au tribunal administratif. 


Le 13/06/2019

 Chers amis, très important résumé de l'état des lieux..! Les eaux des rivières de France et d'ailleurs sont déjà tous contaminés.

Une GRENOUILLE rousse NEE SANS BRAS, qui vivait dans une mare pas loin de champs traités... je l'ai découverte personnellement le samedi de Pentecôte morte, infirme, victime d'agénésie d'un membre supérieur (avec ébauche interne vu en transparence sur la photo). Or les  amphibiens meurent avec les pesticides (article Pour la science de 2013, il y a déjà six ans)  D'où les malformations négligées !. Preuve encore à rajouter au dossier  des pesticides qui ont de fortes probabilités d'être incriminés dans l'affaire des bébés nés sans bras, dont les autorités souhaitent apparemment garder le mystère!? Il suffit pour regrouper les cas de ces zones rurales, d'effectuer des analyses toxiciolgoques des cheveux, ou dans le cas de la grenouille, une analyse de la vase où elle vivait, et recouper les analyses. Même pour les grenouilles des forêts il y a 70 pesticides autorisés qu'ils pulvérisent!les cocktails encore plus nocifs. Stop aux pesticides ! Lire ci dessous

Grenouilles, la mort par les pesticides (Pour la science, 24 janvier 2013)

Les amphibiens (grenouilles, crapauds, tritons, salamandres, etc.) subissent depuis bon nombre d'années un rapide déclin à l'échelle du monde entier. Les scientifiques débattent encore des facteurs de ce déclin et de leurs poids respectifs : maladies, changement climatique, pollution, disparition des habitats, etc. Des chercheurs allemands et suisses viennent d'apporter un élément important à ce débat. Ils ont montré sur de jeunes grenouilles rousses (Rana temporaria, une espèce européenne commune) que l'exposition à des pesticides conduit à une forte mortalité des batraciens, allant de 40 pour cent après sept jours à 100 pour cent après une heure, selon le produit testé.

Carsten Brühl et Annika Alscher, de l'Université de Coblence-Landau, en Allemagne, avec Thomas Schmidt, des Laboratoires Harlan en Suisse, et Silvia Pepper, de l'Agence fédérale suisse de l'environnement, ont étudié en laboratoire l'effet de sept produits pesticides (quatre fongicides, deux herbicides et un insecticide) sur des grenouilles rousses juvéniles (150 individus au total). Ils ont appliqué au sol humide de la cage de chaque grenouille une dose (quantité par unité de surface) de pesticide correspondant à 0,1, 1 ou 10 fois la dose maximale recommandée en contexte agricole. 

Pour les fongicides Headline et Captan Omya administrés à la dose recommandée, la mortalité résultante des grenouilles était de 100 pour cent. Des niveaux importants de mortalité, allant de 40 à 60 pour cent, ont été obtenus avec les autres produits commerciaux testés à la même dose. C. Brühl et ses collègues ont aussi montré que les additifs contenus dans le produit peuvent changer la donne : le Headline, à base de pyraclostrobine et qui contient 67 pour cent de naphta (un solvant), est bien plus toxique qu'une formulation de pyraclostrobine où la proportion de naphta est inférieure à 25 pour cent. À cette formulation est en effet associée une mortalité de 20 pour cent seulement, tant pour la dose nominale que pour la dose dix fois supérieure.

La mise en évidence de mortalités aussi importantes dans un groupe d'animaux vertébrés, dues à des pesticides disponibles dans le commerce, étonne : on aurait pu penser que l'amélioration des tests de toxicité et des procédures d'autorisation de mise sur le marché avait fini par écarter le risque de commercialiser des produits ayant de tels effets délétères. Mais contrairement aux oiseaux et aux mammifères, les amphibiens ne font pas partie des tests imposés pour l'homologation d'un produit pesticide. Or les amphibiens ont une peau très perméable, qui les rend beaucoup plus vulnérables aux polluants.Si l'impact de la pollution des milieux aquatiques sur les stades larvaires de ces animaux a déjà fait l'objet d'évaluations scientifiques, l'étude de C. Brühl et ses collègues est l'une des premières concernant l'impact de la pollution terrestre sur des amphibiens juvéniles ou adultes. Or de nombreuses espèces d'amphibiens passent une partie de leur vie terrestre dans des milieux agricoles, où l'usage des pesticides est répandu. Cette étude commence donc à combler une grosse lacune dans les connaissances, reconnue dans un rapport récent de l'EFSA, l'Autorité européenne de sécurité des aliments, et pourrait orienter les efforts de préservation de ce groupe animal menacé. Plus largement, les amphibiens étant souvent considérés comme des espèces sentinelles pour la santé humaine et l'environnement, les travaux de l'équipe germano-suisse pourraient concerner d'autres groupes d'espèces, voire des écosystèmes entiers.

Le Monde, Tribune, 12 juin 2019

        Anne Gomme 11 juin, 06:46 ·  

Voilà pour les cours d'eau tous contaminés « Il faut stopper au plus vite l’usage des pesticides »
Un collectif de chercheurs dénonce dans une tribune au « Monde » l’incapacité des experts en toxicologie à protéger la nature et l’homme. Selon eux, on en sait assez pour interdire ces substances dès maintenant.Publié le 04 juin 2019 à 15h00 - Mis à jour le 05 juin 2019 
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a tribune intitulée « Sur l’impact des pesticides, la recherche scientifique doit éclairer la décision publique » (Le Monde du 17 mai) rappelle l’angoissante perspective vers laquelle nous entraîne l’usage sans cesse croissant de ces substances. Depuis le constat de la chute des populations d’insectes pollinisateurs jusqu’aux données jugées probantes en termes d’impact sur la santé humaine, elle souligne la gravité du problème. Simultanément à ce constat, elle se fait l’avocate d’un financement d’études jugées nécessaires pour « éclairer » une éventuelle décision d’interdire l’usage des pesticides.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Sur l’impact des pesticides, la recherche scientifique doit éclairer la décision publique »
Pourtant, en dépit d’un tel constat, le texte ne mentionne nulle part la ­nécessité de l’arrêt urgent de l’utilisation massive des pesticides. L’urgence découle des dégâts déjà constatés à ce jour sur la faune et la biodiversité. Pour l’homme, au regard des incertitudes concernant les mécanismes d’action des pesticides ou les conséquences de lentes imprégnations par ceux-ci, les réponses pourraient bien n’être là que dans dix, vingt ans ou plus. Les cancers reconnus en justice comme liés à l’utilisation du Roundup se sont par exemple révélés trente ­années ou plus (en 2011 et 2015) après le début de l’exposition (1982).

Le temps représente un enjeu décisif avec lequel les firmes de l’agrochimie jouent pour commercialiser des pesticides, qui, du fait de leur toxicité, sont retirés les uns après les autres pour y substituer d’autres molécules, ou des mélanges variés, ouvrant à de nouvelles études… et de nouveaux profits. La course est sans fin entre les firmes, les agences de sécurité, les chercheurs toxicologues, et les politiques qui n’ont pas, le plus souvent, les connaissances pour discerner le vrai du faux. Un fongicide, comme l’époxiconazole, mis en cause en 2013, enfin retiré par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) le 28 mai, est déjà remplacé par une molécule sœur !

Destruction de la biodiversité
Certains d’entre nous, à l’origine de l’alerte de 2018 parue dans le journal Libération concernant les fongicides SDHI, avaient souligné l’urgence d’interdire l’usage immodéré de ces pesticides. Les SDHI peuvent inhiber la succinate déshydrogénase, depuis celle des champignons jusqu’à celle des cellules humaines. Ils sont vendus comme fongicides pour l’agriculture. Les nouvelles alarmantes sur la destruction de la biodiversité nous ont conduits à renouveler cette demande début 2019. Parallèlement, l’Anses a produit un rapport dit « d’expertise », mais critiquable dans sa réalisation et ses conclusions. Les experts choisis, et à leur suite l’Anses, y redisent leur foi en la capacité de la science à garantir l’innocuité de ces pesticides.

« L’urgence fait que nous ne pouvons plus attendre les résultats de nouvelles études »

Et pourtant, ces trente dernières années ont démontré l’incapacité des ­experts en toxicologie à protéger la ­nature et possiblement l’homme des méfaits des pesticides. Pour ceux d’entre nous qui travaillent sur les maladies mitochondriales humaines (liées à des dysfonctions des mitochondries assurant la respiration cellulaire), nous avons appris à reconnaître que nos connaissances sont trop insuffisantes pour pouvoir se prononcer sur les ­conséquences possibles d’une imprégnation lente par des pesticides, en particulier par ceux qui, comme les SDHI, viendraient perturber la respiration des cellules.

De fait, les tests toxicologiques utilisés actuellement sont largement inadaptés. Ainsi, tels quels, ils ne permettent pas de détecter les atteintes qui toucheraient les fonctions des mitochondries, comme celles causées par les SDHI. Idem pour la capacité de pesticides comme les SDHI d’induire des cancers par des mécanismes épigénétiques qui ne sont pas étudiés.

En outre, du fait qu’ils développent des formes de cancer qui leur sont propres sans développer nécessairement ceux observés chez l’homme, les modèles rongeurs utilisés ne sont en ­réalité pas informatifs. Pour finir, les cohortes humaines disponibles sont trop réduites, réunissant des individus aux histoires trop hétérogènes en termes d’exposition aux pesticides (nature, durée, quantité) pour assurer une interprétation fiable des observations cliniques. Les études de quantification des risques demandées dans la tribune du Monde du 17 mai, outre qu’elles apparaissent contradictoires avec le constat d’un désastre déjà présent, sont pour partie irréalisables. Et, contrairement à ce qu’affirme le titre, elles ne sont pas nécessaires pour « éclairer » la décision de les interdire.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Des chercheurs et médecins alertent sur les dangers des nouveaux fongicides
Entre le million d’espèces en voie de disparition, disparition dans laquelle les scientifiques s’accordent à attribuer un rôle non négligeable au déversement des milliers de tonnes de pesticides dans la nature, et le temps ­requis pour quantifier un éventuel impact sur la santé humaine, le choix se trouve vite fait. Nous connaissons, pour les vivre tous les jours, les difficultés financières que rencontre la recherche publique, mais l’urgence fait que nous ne pouvons plus attendre les ­résultats de nouvelles études.

Face aux dégâts déjà constatés sur la nature et à l’incertitude menaçante pour l’homme, les opinions publiques seraient sans doute aujourd’hui favorables à l’application immédiate du principe de précaution. Selon nous, il faut concentrer les moyens pour ­« Cultiver et protéger autrement », comme l’affirme le programme prioritaire de recherche gouvernemental, passer du discours aux actes et stopper l’usage des pesticides au plus vite.

Les signataires: Paule Bénit, PhD, ingénieure de recherche Inserm, UMR 1141, Inserm-univ. Paris-Diderot, hôpital Robert-Debré, Paris ; Alessia Catania, MD, PhD, Unit of Medical Genetics and Neurogenetics, Fondazione IRCCS Istituto Neurologico Carlo Besta, Milan, Italie ; Dominique Chrétien, PhD, ingénieur de recherche Inserm, UMR 1141, Inserm-univ. Paris-Diderot, hôpital Robert-Debré, Paris ; Stéphane Dauger, MD, PhD, pédiatre, réanimateur, professeur des universités, praticien hospitalier AP-HP, hôpital Robert-Debré, Paris ; Jessica Dubois, PhD, chargée de recherche Inserm, CEA, UMR 1141, Inserm-univ. Paris-Diderot, hôpital Robert-Debré, Paris ; Charles-Patrick Edery, MD, PhD, professeur des universités, praticien hospitalier, U1028 Inserm, UMR 5292, CNRS-univ. Claude-Bernard, Lyon ; Riyad El Khoury, PhD, Assistant Professor, Department of Pathology and Laboratory Medicine, université américaine de Beyrouth, Liban ; Jorge Gallego, PhD, directeur de recherche Inserm, UMR 1141, Inserm-univ. Paris-Diderot, hôpital Robert-Debré, Paris ; Irina Giurgea, MD, PhD, maîtresse de conférences des universités, praticienne hospitalière, département de génétique moléculaire, hôpital Armand-Trousseau, Paris ; Pierre Gressens, MD, PhD, directeur de recherche Inserm, UMR 1141, France, et professeur de neurologie fœtale et néonatale au King’s College à Londres, Royaume-Uni ; David Israeli, PhD, Généthon-AFM Téléthon, Evry ; Olivier Jean-Jean, MD, PhD, directeur de recherche CNRS, UMR 8256, CNRS-univ. Pierre-et-Marie-Curie, Paris ; Hélène Launay, PhD, chargée de recherche CNRS, bioénergétique et ingénierie des protéines, UMR 7281, CNRS-univ. Aix-Marseille ; Marie Legendre, MD, PhD, praticienne hospitalière, département de génétique moléculaire, hôpital Armand-Trousseau, Paris ; Guy Lenaers, PhD, directeur de recherche CNRS, MitoLab, université d’Angers ; Roland Lloubes, PhD, directeur de recherche DR1 émérite CNRS, laboratoire d’ingénierie des systèmes macromoléculaires, UMR 7255, CNRS-univ. Aix-Marseille ; Axel Magalon,PhD, directeur de recherche CNRS, laboratoire de chimie bactérienne, UMR 7283, CNRS-univ. Aix-Marseille ; Boris Matrot, ingénieur de recherche Inserm, UMR 1141, Inserm-univ. Paris-Diderot, hôpital Robert-Debré, Paris ; Amazigh Mokhtari, étudiant, UMR 1141, Inserm-univ. Paris-Diderot, hôpital Robert-Debré, Paris ; Jeannette Nardelli, PhD, chargée de recherche Inserm, UMR 1141, Inserm-univ. Paris-Diderot, hôpital Robert-Debré, Paris ; Wolfgang Nitschke, PhD, directeur de recherche CNRS, bioénergétique et ingénierie des protéines, UMR 7281, CNRS-univ. Aix-Marseille ; Alice Pavlowsky, PhD, maîtresse de conférences, UMR 8249, CNRS-Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles de la Ville de Paris ; Christian Pinset, MD, directeur de recherche émérite CNRS, UMR 861, Inserm/I-Stem Corbeil-Essonnes ; Béatrice Py, PhD, directrice de recherche CNRS, laboratoire de chimie bactérienne, UMR 7283, CNRS-univ. Aix-Marseille ; Malgorzata Rak, PhD, chargée de recherche CNRS, UMR 1141, Inserm-univ. Paris-Diderot, hôpital Robert-Debré, Paris ; Pascal Reynier, MD, PhD, professeur des universités, praticien hospitalier, biochimie et biologie moléculaire, université d’Angers ; Pierre Rustin, PhD, directeur de recherche CE émérite CNRS, UMR 1141, Inserm-univ. Paris-Diderot, hôpital Robert-Debré, Paris ; Manuel Schiff, MD, PhD, maître de conférences des universités, praticien hospitalier AP-HP, hôpital Robert-Debré, Paris ; Abdelhamid Slama, PhD, praticien hospitalier AP-HP, hôpital du Kremlin-Bicêtre.

Collectif, daté du mardi 11 juin 2019

 

Automne 2018 : les médias se font l’écho d’un plausible nouveau scandale sanitaire : l’affaire des bébés nés sans bras, souffrant en langage médical d’agénésie transverse des membres supérieurs. 

C’est le REMERA (Registre des Malformations Région Rhône Alpes) qui donne l’alerte sur les cas de 7 enfants atteints et nés entre 2009 et 2014 dans un rayon de 17km autour de la commune Druillat dans l’Ain. 

S’ajoutent alors les cas de 3 enfants nés entre 2007 et 2008 dans un rayon de 15km autour de Nantes et de 4 autres enfants nés entre 2011 et 2013 à Guidel dans le Morbihan. 

Ainsi qu’un cas en Ariège et un dans le Médoc, dont j’ai connaissance mais non répertorié, il me semble.

En ce qui concerne les cas de Loire Atlantique et du Morbihan, Santé Publique France a conclu à un excès de cas, mais à une absence d’exposition commune. Quant aux cas recensés dans l’Ain, SPF n’a pas « mis en évidence un excès de cas par rapport à la moyenne nationale » et a conclu à une absence d’identification d’une exposition commune à la survenue de ces malformations.

Dernièrement, 3 nouveaux cas auraient été recensés dans les Bouches du Rhône dans un périmètre situé à proximité de l’étang de Berre, à Fos sur Mer, zone fortement industrialisée  et déjà connue pour présenter un taux important de maladies chroniques. Il s’agit de 3 filles nées entre juin et novembre 2016. Reste à savoir si ce sera retenu comme cluster (nombre de cas d’agénésie recensés sur une période et une zone géographique restreintes qui dépasse le taux attendu) ou pas. 

Dernières actualités 

Fut annoncée mardi 12 février la création de deux comités, l’un pour tenter de déterminer les causes des malformations et l’autre pour dialoguer avec les familles. Premiers résultats attendus pour juin 2019.

Difficultés rencontrées dans le recensement des cas, l’absence de registre national et le nombre limité de registres régionaux (Bretagne, Paris, Antilles, Réunion, 2 en Auvergne, Rhône Alpes), mais avantage incontestable pour ceux n’ayant pas intérêt à ce que toute la lumière soit faite sur ces cas de malformations, qui ne doivent certainement rien au hasard….

 

Si vous êtes concerné, vous pouvez vous signaler auprès de l’association ASSEDEA https://www.facebook.com/Assedea/

 

ainsi que par mail auprès de Santé Publique France nouscontacter@santepubliquefrance.fr  ou via leur formulaire de contact https://www.santepubliquefrance.fr/Infos/Contacter-Sante-...

 

 

 

 

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CONSULTER AUSSI Réponse au courrier de Mr Jean-Claude Boniface, publié dans le Journal du Médoc du 19/10/18.

Vous trouverez ci-dessous copie du courrier publié dans le Journal du Médoc du vendredi 19…

  MÉDOC : UNE VITICULTURE HORS-NORMES ?

 

Extrait d'une interview de Marie-Lys Bibeyran, par Jean-Christophe Matthias.

CARTE VENTE PESTICIDES FRANCE 2017

 

Carte de vente des pesticides en France en 2017, c'est-à-dire concernant les produits non autorisés en agriculture biologique.

CARTES VENTES CMR FRANCE 2017

 

Carte représentant la quantité de pesticides classés Cancérigènes Mutagènes Reprotoxiques,vendus par hectare de Surface Agricole Utile et par département, en France en 2017.

DEFINITION DU MEDOC.

Médoc = territoire viticole où des travailleurs des vignes, des riverains, des enfants meurent au vu et au su de tous, mais dans l'indifférence générale au nom d'un prestige qui ne sera jamais le leur !

ACTUALITÉS

Tous les mardi à partir de 17h30, Marie-Lys Bibeyran sera présente à l'Union Locale de la CGT de Saint Laurent de Médoc, pour les travailleurs des vignes, que ce soit par rapport aux pesticides ou aux conditions de travail en général.

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De plus en plus d’études scientifiques mondiales ont démontré que les PESTICIDES sont à l’origine du DECLIN MASSIF des abeilles, des papillons, des coccinelles et des oiseaux dans la foulée... en France mais aussi partout dans le monde et dans les réserves naturelles. Dans cette synthèse, vous verrez que l’Europe reporte l’interdiction du GLYPHOSATE à cinq années de plus. Il s’avère aussi qu’aucun pays de l’Union européenne ne veut interdire définitivement les pesticides qu’ils nomment « phytosanitaires ». Vous comprenez disent-ils, la santé compte si peu, trop d’intérêts financiers et économiques en jeu ! Lorsque l’Europe interdit quelques néonicotinîdes tueurs d’abeilles, pour combien de milliers d’autres substances tout aussi dangereuses et mises en cocktails de chimie qui les remplacent ?

« Un tiers des espèces sont déjà menacées d’extinction. « Et chaque année, environ 1 % supplémentaire s’ajoute à la liste », ont calculé Francisco Sanchez-Bayo et Kris Wyckhuys, des universités de Sydney et du Queensland, en Australie. Les lépidoptères (papillons), les hyménoptères (guêpes, abeilles, fourmis, frelons) et les coléoptères (scarabées, coccinelles, lucanes) sont parmi les espèces les plus menacées au sein des écosystèmes terrestres. Mais les milieux aquatiques ne sont pas épargnés. « La proportion d’espèces d’insectes en déclin (41 %) est deux fois plus élevée que celle des vertébrés et le rythme d’extinction des espèces locales (10 %) huit fois plus, » soulignent les chercheurs australiens, qui ont effectué la synthèse de plus de 70 études internationales pour aboutir à ce bilan effrayant.

Indispensables à la survie des écosystèmes

Un monde sans insectes ? Les phobiques qui s’en réjouiraient auraient vite fait de déchanter, tant ces petites bêtes sont indispensables à l’équilibre des écosystèmes. Non contents de jouer un rôle important dans la pollinisation, ils s’occupent aussi de la dégradation de la matière organique. De vrais éboueurs miniatures !

Sans compter que les insectes, dont la biomasse dépasse largement celle de l’ensemble des mammifères, constituent une source de nourriture pour de nombreuses espèces animales, notamment les oiseaux. Coïncidence ? En France, leur population est également en déclin. « Il n’y a quasiment plus d’insectes, c’est ça le problème numéro un », expliquait l’an dernier l’écologue Vincent Bretagnolle, auteur d’une étude sur l’effondrement des populations d’oiseaux dans les campagnes françaises. Même les volatiles granivores ont besoin d’insectes pour leurs poussins.

Pour les chercheurs, le coupable est tout trouvé : l’agriculture intensive, et notamment l’utilisation massive de pesticides (lire par ailleurs). « La conclusion est claire : à moins que nous ne changions nos façons de produire nos aliments, les insectes auront pris le chemin de l’extinction en quelques décennies », soulignent-ils, mettant en garde contre « un effondrement catastrophique des écosystèmes naturels ».

75 % des insectes volants ont disparu en Allemagne en l’espace de trente ans, selon une étude publiée en octobre dernier dans la revue Plos One. Un phénomène d’autant plus inquiétant que les relevés ont été faits dans des « réserves naturelles ». Source DNA Strasbourg 17 février 2019.

Le Président de la République Emmanuel Macron RENIE SES ENGAGEMENTS et RE AUTORISE le GLYPHOSATE pour 5 ans de plus, pour suivre la Commission européenne…Souvenez-vous en lors des prochaines élections européennes !

La décision était attendue depuis des mois, le couperet est tombé : la Commission européenne a obtenu la majorité qualifiée pour que le glyphosate soit autorisé cinq ans de plus... jusqu'en 2022. La France lui a emboîté le pas en rejetant finalement son interdiction après une certaine cacophonie. La déception et la colère des ONG de défense de l'environnement et de notre santé est très importante.

27 novembre 2017 : cette journée était cruciale pour l'avenir de l'herbicide le plus vendu au monde. A priori, la mobilisation de la société civile et la pression médiatique devaient faire pencher la balance pour une sortie du glyphosate, cet herbicide notamment présent dans le Roundup et fabriqué par Monsanto. En France, près de 8 personnes sur 10 réclamaient une interdiction immédiate du glyphosate.

79% des Français sont pour une interdiction immédiate du glyphosate (sondage SumofUs, octobre 2017) et l'Initiative citoyenne européenne pour interdire le glyphosate a dépassé le million de signatures (1 320 517 exactement)

"Tout convergeait vers une interdiction : la pression des citoyens qui réclamaient la sortie du glyphosate, de nombreuses organisations dont des associations d'anciens agriculteurs malades, des députés français et européens, le scandale des Monsanto papers, la polémique autour de l'évaluation scientifique… Cela n'aura pas suffi" s'indignent Générations Futures, Foodwatch et la Ligue contre le cancer. Il y a effectivement un fossé, qui s'est encore un peu plus creusé, entre les aspirations des peuples à vivre en bonne santé et les décisions politiques.Les trois ONG ajoutent : "Les arguments ne manquaient pas pour faire interdire le glyphosate sans attendre. Il a été classé parmi les cancérigènes probables chez l'homme le 20 mars 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer, une agence de l'Organisation mondiale de la santé. En accordant un sursis supplémentaire à Monsanto, Bayer et compagnie, la Commission européenne balaie le principe de précaution et la santé du revers de la main, de même que la voix des millions de citoyens qui ne veulent plus de l'herbicide le plus controversé de la planète". Seul bémol, et de taille, l'EFSA (agence européenne de sécurité des aliments) ne considère pas le glyphosate comme cancérigène.

Résultat des votes pour ou contre l'autorisation du glyphosate

18 pays européens (sur 28) ont voté pour une nouvelle autorisation de 5 ans du glyphosate, notons que la France avait tout de même voté contre. Voici la répartition des votes :

Répartition du vote pour ou contre le renouvellement de l'autorisation du glyphosate dans l'Union Européenne

Vote

Nombre de pays

Part de la population européenne

Pays

POUR

18 Etats membres

65,71 %

Bulgarie, Allemagne, République tchèque, Danemark, Estonie, Irlande, Espagne, Lettonie, Lituanie, Hongrie, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Finlande, Suède, Royaume-Uni

CONTRE

9 Etats membres

32,26 %

Belgique, Grèce, France, Croatie, Italie, Chypre, Luxembourg, Malte, Autriche

ABSTENTION

1 Etat membre

2,02 %

Portugal

 

C'est le revirement de l'Allemagne qui a fait basculé le vote en faveur du renouvellement de l'autorisation du glyphosate.

Pour Michèle RIVASI (députée européenne écologiste et biologiste), ce "vote sur le renouvellement de l'autorisation de commercialisation du glyphosate ce jour pour 5 ans est un échec retentissant". La député accuse : "cette scandaleuse saga du glyphosate démontre la faillite de l'évaluation au niveau des agences européennes (...) Notre ambition est de revoir l'expertise scientifique au niveau des agences sanitaires en exigeant des méthodes d'expertise bien définies, la crédibilité des données prises en compte, le libre accès aux résultats des études industrielles (trop souvent et abusivement protégées par le seau du secret des affaires) et l'indépendance des experts recrutés (en purgeant tout ceux ayant des conflits d'intérêts)."

Pour Carmen Etcheverry, chargée de mission chez France Nature Environnement, "cette proposition de la Commission européenne n’apporte rien de plus qu’une simple prolongation de l’autorisation et c’est intolérable. Il n’y aura donc pas de plan d’accompagnement des agriculteurs pour sortir de leur dépendance au glyphosate. Les cinq ans s’écouleront et nous n’aurons toujours pas d’alternatives à proposer à notre agriculture".

La France devait interdire le glyphosate dans 3 ans

En France, la balle était dans le camp du gouvernement qui "doit maintenant mener le pays vers une sortie du glyphosate, en accompagnant les agriculteurs, comme il s'y est engagé et ce, indépendamment du verdict de la Commission européenne" soulignent Générations Futures, Foodwatch et la Ligue contre le cancer.

En effet, la secrétaire d’État Brune Poirson avait promis que la France sortirait du glyphosate avant 5 ans quel que soit le vote. Un engagement réaffirmé par le président Macron qui a annoncé, à l'issu du vote de la Commission Européenne, que le glyphosate serait interdit "au plus tard" dans trois ans en France, le temps de mettre en place "des alternatives". Et pourtant...

La France renie ses engagements

Et pourtant, une nouvelle fois, le sempiternel adage "les promesses n'engagent que ceux qui y croient" se vérifie : le projet de Loi Agriculture et Alimentation (loi issue des Etats Généraux de l’Alimentation) débattu à l’Assemblée nationale du 22 au 29 mai 2018 s'est vu retirer la proposition d’amendement pour interdire le glyphosate du rapporteur de la Loi, M. Moreau...
Autrement dit, la France suivra l'Union Européenne, malgré une pétition qui avait recueilli plus de 200 000 signatures et qui était soutenue par 34 organisations de la société civile.

Confirmation a été apportée le 15 septembre 2018 en pleine nuit à l'Assemblée Nationale : 42 députés (sur 80 présents) ont une nouvelle fois rejeté, l'ensemble des amendements visant à interdire le glyphosate d'ici trois ans.
Sans surprise, ce sont les députés de la République en Marche, du MODEM / UDI et de la droite qui ont rejeté cette interdiction.

Le ministre de l’agriculture, Stéphane Travert était soutenu par le rapporteur Jean-Baptiste Moreau (LRM), qui considère que cette interdiction "ne sert à rien".

Le couperet est tombé avec une déclaration du président de la République jeudi 24 janvier 2019 : « Je sais qu’il y en a qui voudraient qu’on interdise tout du jour au lendemain. Je vous dis : un, pas faisable, et ça tuerait notre agriculture. Et même en trois ans on ne fera pas 100 %, on n’y arrivera, je pense, pas ».

Source « Notre-Planète.info », le 27 janvier 2019

Voilà, le mot est lancé, « çà tuerait l’agriculture », il préfère et de loin, « tuer tout le monde » avec ces toxiques et laisser les agriculteurs mourir de leurs maladies et autres cancers causés par ces mêmes pesticides, plutôt que mettre un coup d’arrêt au système d’agriculture intensive et de ventes des industriels desdits phytosanitaires chimiques qui sont désormais cause de destructions d’écosystèmes.

Pour ma 3e mise au point, je souhaite soutenir les travaux de recherche de la lanceuse d’alerte Emmanuelle Amar qui a porté publique l’affaire des « bébés nés sans bras »

AFFAIRE dite des « Bébés nés sans bras », malformations en série chez des nouveau-nés dans plusieurs zones rurales de France. Point commun, une fois éliminé une origine génétique ou médicamenteuse; les mères habitent près de champs de maïs et de tournesol !

Trop de zones d’ombres et de stratagèmes du gouvernement pour écarter d’emblée les pesticides et étouffer l’affaire !! En effet les pesticides sont connus pour entraîner des malformations congénitales chez les animaux. D’ailleurs la première chose à faire était d’effectuer des prélèvements environnementaux et surtout des cheveux des mères pour chercher traces de certains pesticides qui pourraient être incriminés. Ils ont REFUSE alors que la logique se trouvait dans l’environnement ! Encore une fois, trop d’enjeux financiers dans cette affaire, s’il fallait remuer le guêpier des produits chimiques.

 

L’affaire commence le 26 septembre 2018 avec la diffusion d’un reportage lors du journal de 20 heures de France 2. Les journalistes évoquent un «rapport médical troublant, longtemps resté confidentiel», qui fait état de sept enfants nés entre 2009 et 2014 avec une malformation d’un membre supérieur. Tous ces cas sont survenus dans un rayon de 17,6 kilomètres autour de la commune de Druillat, dans l’Ain.

Les faits sont en réalité connus depuis plusieurs années par les autorités sanitaires. En octobre 2014, le Remera - structure chargée du recensement des malformations congénitales dans la région Rhônes-Alpes - remet un rapport sur ces 7 cas à l’agence sanitaire nationale (InVS à l’époque, aujourd’hui Santé publique France). C’est ce document qui est évoqué par les journalistes de France 2.

2. Quelles sont ces malformations?

Les cas identifiés dans l’Ain sont 7 enfants (cinq garçons, deux filles) nés avec un avant-bras, une main ou des doigts en moins. De telles malformations surviennent au cours du premier trimestre de la grossesse. La fréquence de ces malformations - quand il n’y a pas de cause génétique ou d’accident in utero identifiés - est estimée à 1,7 cas pour 10.000 naissances, soit environ 150 cas par an en France.

Selon Santé publique France, ces malformations sont des «agénésies transverses des membres supérieurs» (ATMS). Mais selon le Pr Sylvie Manouvrier, directrice du centre de référence maladies rares du CHU de Lille, il existerait un terme qui qualifie plus précisément encore ces malformations. «Concernant les anomalies récemment médiatisées, il s’agit d’hémimélies transversales du membre supérieur car il semble que dans tous les cas décrits, le membre soit en partie présent, le plus souvent jusqu’en dessous du coude», précise-t-elle. «On ne parle d’agénésie que lorsque le membre est totalement absent».

3. Comment ont réagi les autorités sanitaires?

Dans la foulée de l’alerte donnée par le Remera, des questionnaires ont été soumis aux familles concernées et les données environnementales ont été passées au crible afin d’identifier une éventuelle cause commune à ces malformations. Mais ni l’une ni l’autre de ces recherches n’a permis de trouver l’origine du problème.

Après avoir fait des analyses statistiques, Santé publique France a considéré que le nombre de cas découverts n’était pas anormal et a décidé de clore le dossier. Une décision que rejette Emmanuelle Amar, la directrice du Remera, qui indiquait déjà en novembre 2016 dans la revue Environnement, risques et santé que la probabilité que ces cas soient dus au hasard est «infime».

En parallèle, deux autres groupes de cas localisés de malformations de même nature ont été rapportés à l’agence sanitaire: l’un en Loire-Atlantique (trois enfants nés entre 2007 et 2008), l’autre dans le Morbihan (quatre enfants nés entre 2011 et 2013). Toutes les causes possibles connues ont été examinées avant d’être écartées. Pour ces deux groupes de cas, Santé publique France a conclu qu’il y avait effectivement un excès par rapport au nombre de cas statistiquement attendu.

 

Le 4 octobre 2018, face au vif intérêt du public pour le sujet, Santé publique France a finalement publié trois rapports détaillant l’ensemble de ses investigations. Dans un communiqué daté du 30 octobre, Santé publique France a annoncé avoir identifié onze cas suspects supplémentaires dans l’Ain entre 2000 et 2014, en plus des sept cas déjà identifiés par le Remera. Ces nouveaux cas suspects ont été identifiés grâce à l’analyse des bases de données hospitalières. Pour l’heure, ils attendent encore d’être confirmés.

4. Que sait-on des causes possibles de ces malformations?

«Elles peuvent être d’origine génétiques, liées à un accident intra utérin induisant une contrainte physique sur le développement des membres (comme la maladie des brides amniotiques) ou encore rattachées à des produits tératogènes (qui ont un effet toxique sur le développement du fœtus, NDLR). Le plus connu est la thalidomide (médicament anti-nauséeux prescrit aux femmes enceintes dans les années 1950-1960, NDLR), mais la Dépakine peut elle aussi être responsable de malformations des membres», explique le Pr Sylvie Manouvrier.

Autant de causes écartées pour les quatorze cas groupés recensés dans les trois départements. Concernant les cas dans l’Ain: «aucune anomalie génétique ou chromosomique n’a été rapportée. Aucune bride amniotique n’a été retrouvée pour l’ensemble des cas. Aucune mère n’a subi de choriocentèse (une biopsie de tissus du fœtus, NDLR), n’a pris de traitement médicamenteux ou a consommé de la cocaïne au cours du premier trimestre», indiquait le Remera dans son rapport de 2014.

5. Y a-t-il tout de même des pistes qui pourraient permettre d’expliquer ce phénomène?

Pour les enfants malformés nés dans l’Ain, «l’hypothèse la plus probable reste une exposition à un tératogène commun à ces sept mères», selon le registre de surveillance de la région Rhônes-Alpes. Le Remera envisage en particulier l’exposition à «une substance utilisée en agriculture ou en médecine vétérinaire», évoquant plusieurs cas de malformations chez des veaux nés au centre de la zone concernée de l’Ain signalés par les services vétérinaires. Une information qui n’a pas encore été confirmée par les autorités sanitaires.

Jusqu’à maintenant, les investigations de Santé publique France n’ont pas permis de confirmer l’une ou l’autre de ces hypothèses. «L’évaluation des données environnementales n’a pas mis en évidence d’exposition à risque dans l’environnement des mères hormis le fait qu’elles résident dans un milieu rural à dominante agricole», souligne toutefois Santé publique France dans son rapport publié en octobre 2018.

De son côté, le Pr Sylvie Manouvrier évoque une autre piste: celle d’un accident vasculaire survenu au cours de la grossesse. «Il peut y avoir eu une thrombose (obturation, NDLR) ou un spasme d’une petite artère irriguant la partie distale du bourgeon du membre d’où sont sécrétés les facteurs de croissance nécessaires à son développement», indique la spécialiste. Comment expliquer qu’une artère se bouche au cours du développement fœtal? Cela pourrait-il être lié à des facteurs génétiques ou environnementaux? Ou simplement au hasard? «Nous n’avons aucune certitude», répond la spécialiste.

6. Les pesticides sont-ils incriminés?

Au même titre que certains médicaments, certains pesticides sont tératogènes, c’est-à-dire qu’ils peuvent affecter le développement normal d’un fœtus. Or le point commun entre les sept femmes est précisément d’habiter en milieu agricole. La piste a donc logiquement été examinée par Santé publique France. «Nous avons regardé si le premier trimestre de ces grossesses (moment où surviennent les malformations, NDLR) coïncidait avec les périodes d’épandages», indique Anne Gallay, directrice du département de maladies non transmissibles et traumatismes à Santé publique France. «Mais les mamans de l’Ain n’ont pas toutes été enceintes à la même période de l’année».

L’agence sanitaire n’a toutefois pas réalisé de prélèvements dans l’environnement des familles concernées. «À partir du moment où l’on n’a aucune hypothèse, il est très compliqué de savoir où chercher», justifie Anne Gallay. «Vous pouvez prélever tous les échantillons de sol, d’air et d’eau que vous voulez, vous finirez forcément par trouver quelque chose, mais ce ne sera jamais la preuve que c’est la cause des malformations».

7. Où en est-on?

Pour le moment, la survenue de ces malformations reste inexpliquée et il n’est pas certain qu’elle puisse être connue un jour. Toutefois, l’enquête visant à identifier leur cause (dans l’Ain, mais aussi en Loire-Atlantique et dans le Morbihan) a été relancée, à la demande de la ministre de la Santé. «On ne peut pas se satisfaire de dire qu’on n’a pas trouvé de cause, c’est insupportable», avait déclaré Agnès Buzyn le 21 octobre, alors que la première enquête avait été arrêtée faute de pistes tangibles.

Dans le même temps, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a été appelée en renfort. Elle a d’ores et déjà commencé à consulter les registres épidémiologiques en santé animale, afin de faire remonter d’éventuels cas de veaux nés sans pattes dans les zones concernées.

En parallèle, un travail est en cours afin de voir si les données hospitalières pourraient être utilisées pour obtenir une estimation plus précise du nombre de cas d’enfants nés avec des malformations. Pour rappel, moins d’un cinquième du territoire français fait actuellement l’objet d’une surveillance active et exhaustive des anomalies congénitales par l’un des six registres régionaux. Un septième registre doit bientôt être créé, comme l’ont annoncé Santé publique France et l’Anses dans un courrier adressé le 1er février aux ministres de la Santé, de l’Écologie et de l’Agriculture.

Mardi 12 février, les trois ministères ont annoncé la création de deux comités d’experts. L’un devra tenter d’expliquer ces malformations, l’autre de dialoguer avec les familles. «Les résultats de ces travaux sont attendus pour le 30 juin 2019», ont indiqué les ministères dans un communiqué commun

Le Figaro.fr santé, 12 février 2019

 

 

Dans le département de l’Ain, « le taux de malformation était 58 fois supérieur à la normale »,

Emmanuelle Amar, épidémiologiste, avait lancé l’alerte il y a déjà plusieurs années sur ce phénomène inquiétant, reconnu pour la première fois ce jeudi par Santé publique France, un organisme d’Etat.

Emmanuelle Amar, épidémiologiste et directrice du Remera, une structure qui recense les malformations dans la région Rhône-Alpes, a lancé l’alerte il y a déjà plusieurs années sur le taux anormal d’enfants sans bras ou sans main dans plusieurs départements. Comme elle l’avait déjà fait en 1982 au sujet de la Dépakine, un anti-épileptique, accusé de provoquer des malformations chez les nouveau-nés. Selon elle, cette affaire est en train de devenir un scandale sanitaire. Tout a commencé en 2010 lorsqu’un médecin a signalé deux cas de bébés sans bras à la cellule interrégionale d’épidémiologie dans un même village situé dans l’Ain. Elle nous a alors demandé de l’aide, puisque notre travail est de recenser les malformations. On a décidé d’enquêter. En interrogeant les deux mamans, elles nous ont dit : « J’ai une amie dans la même situation ». Très vite, le nombre de cas est grimpé à quatre ! On a envoyé un rapport à Santé Publique France, mais rien n’a été fait. Le temps est passé, la surveillance a continué. En 2012, on a découvert une 5e cas, en 2014, un 6e et un 7e. Le taux de malformation était 58 fois supérieur à la normale dans l’Ain. Cette situation est inédite en France d’autant qu’elle touche, au total, trois départements.

Où se trouvent les autres cas ?

La Bretagne compte quatre cas de malformations. Il y a quatre ans, une association nous a contactés, car une maman médecin avait accouché d’un enfant sans bras. Dans son village, certaines de ses patientes étaient dans le même cas. A la même période, Santé publique France nous a aussi signalé trois cas en Loire-Atlantique.

On a interrogé toutes les mères et vérifié les causes connues de ces malformations c’est-à-dire, une anomalie de la poche amniotique, une anémie, une infection virale avec une forte fièvre en début de grossesse, rien, aucune n’était concernée. La piste génétique, comme celle de la prise de médicaments et de drogues, a aussi été écartée. Elles ont aussi des métiers, une alimentation différente. Le seul point commun ? Elles habitent toute en zone rurale, près de champs de tournesol et de maïs. »

Comment réagissez-vous lorsque Santé Publique France affirme qu’il n’y a pas d’excès de cas dans l’Ain ?

Ils se trompent ! Ils partent du principe que le taux n’est pas anormal, car il y a eu sept cas de 2000 à 2014. Or, ce nombre a été recensé sur une période bien plus courte, entre 2009 et 2014. Comment pouvons-nous dire qu’il n’y en a pas eu de cas avant ? C’est impossible de le savoir, il n’existait pas de surveillance des malformations avant 2009 dans l’Ain ! Nous n’avions pas en charge ce département ! Cette affaire est en train de devenir un scandale de sanitaire, la négation poussée à l’extrême de Santé Publique France nous interroge. Ils disent qu’il faut renforcer la surveillance. Mais on ne pourra plus l’assurer. On ne sait pas pourquoi, toutes nos subventions s’arrêteront fin décembre. Il n’y aura plus d’alerte, plus de suivi, plus rien. »

Le Parisien. Fr, 4 octobre 2018

Emanuelle Amar, devenue l’incarnation de l’affaire des « bébés sans bras », qui marque les esprits depuis fin septembre. Depuis la médiatisation des trois agrégats de cas d’« agénésie transverse du membre supérieur » (ATMS) – dans l’Ain, dans le Morbihan et en Loire-Atlantique –, elle reçoit des dizaines de signalements spontanés de toute la France. Pour le public et les médias, elle est une lanceuse d’alerte. Pour les autorités sanitaires, une grenade dégoupillée.

Entre le Registre des malformations en Rhône-Alpes (Remera), qu’elle dirige depuis 2007, et les institutions officielles qui le financent, un conflit larvé dure même depuis près d’une décennie. Au point qu’à plusieurs reprises la petite association loi 1901 d’une demi-douzaine de salariés s’est trouvée au seuil de la cessation d’activité.

Source, Le Monde, 2 janvier 2019

D’ailleurs l’affaire de la mystérieuse hécatombe de centaines de hérissons en Normandie et aussi ailleurs, porterait à soupçonner également les pesticides, ce n’est qu’une hypothèse, mais  étant donné que dans notre secteur j’ai retrouvé l’été dernier deux hérissons morts sans cause sous des rangées de pommiers traités chimiquement et traités massivement au Roundup, puisque toute l’herbe était éradiquée… Depuis je n’ai plus rencontré un seul hérisson. En Normandie ils ont trouvé une baisse d’immunité des hérissons, les pesticides provoquent aussi une baisse d’immunité !

Mais ces affaires ne seront sans doute jamais éclaircies, ou mis en impasse, par intérêts financiers. Déjà avec la « Dépakine », l’affaire révélée par la lanceuse d’alerte Emmanuelle Amar en 1992, il a fallu attendre combien d’années pour l’interdire ? Pareil pour d’autres médicaments ou l’amiante par exemple…le docteur Hélène Frachon pour l’affaire du Médiator, des années d’attente aussi.

 

Dix-sept plaintes ont été déposées mardi 20 novembre par des Faucheurs volontaires bretons qui ont découvert une présence élevée de glyphosate dans leur urine. Sur le reste du territoire, la campagne de collecte et d’analyse d’urine se poursuit pour pousser l’État à agir.

  • Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), reportage

2,52 nanogrammes de glyphosate par millilitre, c’est ce que contiennent les urines de Youn Ar Guen, membre des Faucheurs volontaires, habitant à Riec-sur-Belon, dans le Finistère. «  Quand j’ai vu les résultats, j’étais étonné, c’est très élevé », raconte-il.

La norme européenne concernant l’eau potable s’élève à 0,1 nanogramme par millilitre (0,1 ng/ml). Youn est donc bien au-dessus, et il n’est pas le seul. Sur les dix-sept personnes ayant porté plainte hier, mardi 20 novembre, toutes sont au-dessus de ce seuil. L’un d’eux atteint même 3,44 ng/ml. « Pourtant je mange bio depuis trente ans, je filtre mon eau, argumente Youn. Par contre, j’habite à la campagne et je respire. »

En effet, une des explications avancées pour expliquer ces résultats pourrait se trouver dans l’alimentation, mais aussi dans l’eau et l’air. « Mais, on n’a pas d’étude sur le sujet, ce ne sont que des hypothèses », poursuit le militant écologiste.

Comme Youn, Brigitte Plunian a testé ses urines. Éleveuse en bio à Tremargat, dans les Côtes-d’Armor, elle atteint 0,47 ng de glyphosate par millilitre. « S’il y a bien du glyphosate dans l’eau et l’air, c’est dramatique, on n’a même pas les moyens de se protéger individuellement. »

Cette démarche s’inscrit dans la lignée de tests déjà effectués ces dernières années. Ainsi, en 2016, 48 eurodéputés avaient fait analyser leur urine. Et le résultat était cinglant : des niveaux 17 fois supérieurs à la norme imposée sur l’eau potable. Nouvelle vague de tests chez des personnalités en 2017, organisés par Générations futures. Et mêmes résultats. Des mesures trente fois supérieures à la norme. « C’est un énorme problème de santé publique »

Une première vague de dépôts de plainte a eu lieu en Ariège, en septembre dernier. Mais avant de parvenir à bouger les lignes, il faudra être patient, comme l’explique Jérôme Bouquet-Elkaïm, avocat des Faucheurs volontaires bretons. « Il faut compter un an et demi, deux ans d’enquête. Ces plaintes doivent être déposées dans le lieu de résidence du plaignant mais elles seront toutes envoyées et traitées au pôle santé du parquet de Paris. Une instance spécialisée sur les questions de santé. »

« Pour répondre à toutes ces questions, il faudrait réaliser une étude épidémiologique »Source, Reporterre, 21 novembre 2018 La disparition des insectes, un phénomène dévastateur pour les écosystèmes

Leur taux d’extinction est huit fois supérieur à celui des autres espèces animales, selon une étude australienne. Un déclin qui pèse sur la biodiversité et notre alimentation.

Source Le Monde, 13 février 2019

Qui plus est, les animaux ne sont pas les seuls menacés. Nos régimes alimentaires pourraient aussi souffrir de la disparition progressive des insectes, car les cultures pollinisées assurent plus du tiers de l’alimentation à l’échelle mondiale. « La disparition des insectes va avoir un impact énorme sur la production des fruits et légumes que nous consommons, alerte Francisco Sanchez-Bayo. Nous trouverons toujours des moyens de nous nourrir, mais la diversité de notre alimentation va considérablement diminuer. »

A l’origine du déclin majeur des insectes, les chercheurs pointent du doigt l’urbanisation, la déforestation et la pollution, mais surtout l’agriculture moderne. Son intensification depuis l’après-guerre a entraîné l’utilisation généralisée de pesticides de synthèse, facteur majeur de la perte d’insectes.

« Les données disponibles remontent à plusieurs siècles en arrière. On sait donc que le déclin des insectes commence au moment de l’industrialisation, souligne l’auteur de l’étude. Cependant, certaines accélérations peuvent être observées, c’est le cas dans les années 1920, lors de l’apparition des premiers fertilisants synthétiques, puis des années 1950 avec les pesticides organiques. Enfin la dernière, et la plus importante, est celle des années 1990 avec la mise en circulation des nouveaux groupes d’insecticides. »

Pour les chercheurs australiens, ces pesticides tels que les néonicotinoïdes et le fipronil, introduits il y a vingt ans, sont dévastateurs. « Au total, près de la moitié des pertes de populations d’insectes sont dues à l’utilisation de ces produits, précise Francisco Sanchez-Bayo. C’est un cercle vicieux : plus nous utiliserons des pesticides pour améliorer les rendements, plus, au final, nous allons perdre en rendement par la disparition des insectes. »

Article réservé à nos abonnés Lire aussi  « En finir avec l’hypocrisie sur la question des pesticides »

L’équipe de scientifiques ne voit qu’une seule solution : repenser l’agriculture. « A moins que nous ne changions nos façons de produire nos aliments, les insectes auront pris le chemin de l’extinction en quelques décennies », alertent-ils. La restauration des habitats, associée à une réduction drastique des pesticides, serait probablement le moyen le plus efficace de rétablir les populations, en particulier dans les zones d’agriculture intensive, selon le rapport.

 défi pour le milieu agricole

Il est indispensable aussi d’augmenter la diversité biologique des milieux cultivés, estime Jean-Claude Streito. « La replantation de haies, la mise en place de bandes enherbées, la plantation de zones fleuries et tout ce qui diversifie les espèces végétales dans le temps et dans l’espace sera favorable au retour de la diversité des insectes », avance le chercheur de l’INRA.

Pour plus de renseignements sur les pesticides, veuillez suivre les sites des Associations : « Générations Futures–lutte contre les pesticides » et « Nous voulons des Coquelicots » 

 Merci pour votre attention. N’oublions pas de  planter des haies, et de semer des fleurs pour les abeilles !

Voire, lancez-vous dans la PERMACULTURE…une solution d’avenir !

 

 

 

 

 

 

 


Le 13/09/2018

Amis des Abeilles et de la biodiversité, grand merci à tous pour votre participation record à notre pétition, en ce 12 septembre 2018, je suis heureuse de vous annoncer une bonne nouvelle: un autre mouvement est en chemin pour retrouver le monde d'avant les pesticides : celui des fleurs des champs, VIVE les COQUELICOTS et les BLEUETS !

« Nous voulons des coquelicots! », dit le texte lancé par Fabrice Nicolino et Charlie Hebdo ce jour contre les pesticides. « Nous ne reconnaissons plus notre pays. La Nature y est défigurée, le tiers des oiseaux a disparu en quinze ans, la moitié des papillons en 20 ans, les abeilles et les pollinisateurs meurent et disparaissent de notre Terre Mère... Non, nous ne voulons plus, à aucun prix. Nous exigeons protection. Nous exigeons de nos gouvernants l'interdiction de tous les pesticides ». 
https://nousvoulonsdescoquelicots.org  Appel des 100 à signer la fin des pesticides

https://nousvoulonsdescoquelicots.org/l-appel/ (ce n'est pas une pétition)

Et comme nous voulons des Coquelicots et pas de BITUME, je vous invite à signer l'autre pétition sur mesopinions.com JUSTICE pour les PETITS et pour l'AVENIR des ENFANTS

Contre autoroute Gco-A355, Justice pour les petits et pour l'Avenir des enfants

Un drame se joue aux portes de Strasbourg pour une nouvelle autoroute. Au lendemain de la Journée mondiale du Climat, 8 septembre, nos dirigeants ont décidé de mettre le paquet sur cette nouvelle autoroute dans l'extrême urgence, les bûcherons travaillent jour et nuit sous la PROTECTION de GENDARMES MOBILES ARMES, contre les habitants et les résistants et POUR Vinci, multinationale. Ils gazent tout le monde tous les jours dès que les habitants s'approchent des barricades qui encerclent la forêt. Le maire de la commune, la députée locale, les eurodéputés venus prêter main-forte, tout le monde se fait gazer. L'autre forêt est SAIGNÉE un hectare par terre en 24 heures...des engins monstrueux/ Tous sous le choc de la disparition faune et flore protégée locale en un temps record... Mépris du gouvernement, milice armée, dictature en marche...

Vidéos en direct, preuves...

Événements du 10 septembre au 12 septembre 2018

Alsace Nature : Vous avez dit GCO ?

Évacuation musclée de la zone à défendre de la forêt

https://www.facebook.com/anne.gomme.39/videos/413348169196835/

ps://www.facebook.com/anne.gomme.39/videos/414224272442558/

 

 

 

Le 24/08/2018 :

Amis des Abeilles et de la Nature, Alerte rouge !! Un nouveau pesticide arrive dans nos champs, le « dicamba », en remplacement du « roundup » (dont la nocivité avait été soigneusement masquée pendant des décennies), dicamba qualifié d’arme léthale pour la santé humaine et les plantes non OGM, arme chimique de Bayer héritée de Monsanto !
Toujours d’autres molécules plus toxiques pour remplacer celles qui sont interdites !
Le plan Ecophyto a échoué, pas de réduction 50 % des pesticides annoncés à l’horizon 2018, au contraire, une hausse significative de l’utilisation des pesticides d’année en année ! Même la Fnsea, principal syndicat des agriculteurs, déclare aujourd’hui dans les médias que la profession ne pourra jamais se passer des « phytosanitaires, c’est une question de protection de la plante ». Les agriculteurs enfoncent le clou en défendant leurs pratiques intensives au vu que les molécules « seraient de moins en moins nocives »… Les lobbys des firmes pharmaco-chimiques manipulent les agriculteurs jusqu’aux ministères et nos députés, c’est évident !! N’écoutons par leurs pieux mensonges ! En attendant, toujours plus de victimes des pesticides… Assez !!!

Par ailleurs sur le front des procès, pour ceux qui étaient absents cet été, Monsanto a été condamné à verser 289 millions de dollars à un jardinier américain rendu malade par l’utilisation de désherbants contenant du glyphosate. Malheureusement le géant Bayer-Monsanto a pris l’habitude de ne rien payer aux victimes, juste aller en appel pour des années… le jardinier atteint d’une maladie incurable ne sera plus là pour les indemnités…

Monsanto a par ailleurs refusé de se présenter devant le Parlement européen. Pour rappel, l’agriculteur français Paul François avait réussi à faire condamner Monsanto pour intoxication après dix ans de procédure. Depuis 2015 il n’a touché encore aucune indemnité, car Monsanto a fait appel... il a écrit « un paysan contre Monsanto », Fayard édition, 2017.

Pour finir, pendant cet été 2018 de dérèglement climatique, les services de l’État ont travaillé sur un plan national monstre de construction de nouvelles autoroutes… ignorant la Cop 21 signée à Paris. Ils prétendent n’avoir pas d’argent pour réparer les ponts en ruine, mais continuent à ruiner la biodiversité et grignoter toujours plus de forêts et de champs en subventionnant les multinationales (afin de contenter quelques élus et actionnaires).

Autre pétition urgente si vous voulez bien participer/partager également, SVP, l’Etat s’apprêtant à signer le feu vert définitif à Vinci :

STOP AUTOROUTE GCO STRASBOURG

Merci pour nos amies les Abeilles et toutes les espèces de faune et flore associées…

Cette pétition « Stop pesticides » est sortie par hasard pour la journée mondiale des Abeilles ! Et la pétition contre la nouvelle autoroute, par hasard pour la journée mondiale de la Terre !

La vidéo à voir ou revoir sur YouTube, par Arte, « Demain, tous crétins ? »

 PS : Concernant les informations sur le dicamba, une pétition est en cours sur mesopinions.com : Dicamba : l’herbicide de l’apocalypse


Le 26/06/2018 :


Amis signataires de cette pétition, le gouvernement reste dans sa tour d'ivoire et reste sourd aux demandes des concitoyens sur les mesures urgentes pour sauvegarder les abeilles et l'environnement, et se désintéresse de notre santé altérée par les pesticides. Il est pourtant plus que temps d'agir pour le futur des enfants!

Je vous invite en attendant une petite action utile, ce serait de signer et faire suivre à tous vos contacts notre autre pétition urgente. Le gouvernement reste sourd aux objections de toutes les associations environnementales, passe outre les avis très négatifs des Commissions de la Protection de la Nature et de la haute Autorité environnementale, foule du pied toutes les associations de Protection des animaux et de la faune et flore sauvage, a refusé de recevoir Alsace Nature, a refusé de visiter les belles forêts vouées à destruction, n'entend pas les manifestations récurrentes des citoyens, le Préfet de strasbourg se barricade, le ministre de l'écologie n'est même pas venu voir et reste sourd et muet, et le Tribunal admnistratif vient de donner l'ordre de l'évacuation urgente de la Zad du Moulin Grand Hamster 67 par la force si nécessaire comme à NDDL, pour laisser la place au bitume de Vinci autoroutes. En effet, nos Zadistes qui défendent la zone de forêt de Kolbsheim en Alsace, riche en BIODIVERSITE, FAUNE et FLORE pourtant protégés, sont les seuls Résistants contre le désastre annoncé: une nouvelle autoroute appelée Gco, près de Strasbourg. Un projet ancien des années tout pétrole ressorti des tiroirs afin de sacrifier du patrimoine français, les plus belles terres, champs et forêts d'Alsace à Vinci autoroutes...!! Venez les soutenir et les aider SVP. Pour ceux qui veulent y camper, passer quelques jours pour témoigner, ils seront les bienvenus, c'est une des dernières zones de paradis aux portes de Strasbourg.  

Ceux qui voudront aussi envoyer un courrier pour demander de respecter la Charte et les Droits de l'Environnement de la Constitution de la  République française bafouée par notre ministre de l'écologie: directement adressé au Palais de l'Elysée, Président de la République, ou au Premier Ministre à l'Hôtel de Matignon.

Sinon veuillez lire notre pétition en lien ci dessous, signer et faire suivre à tous vos contacts SVP "très urgent" Merci

www.mesopinions.com/pétition/contre autoroute Gco-A355, Justice pour les petits et pour l'Avenir des enfants


Bonjour,

Chers Amis signataires, d'abord un grand merci a tous pour votre participation et vos commentaires avisés à cette pétition "STOP PESTICIDES".

Je vous informe que le gouvernement n'a entendu que les sornettes des lobbies agrochimiques et le Parlement vient de  rejeter en bloc l'interdiction du glyphosate pourtant attendu pour 2021...l'État autorise l'empoisonnement par la chimie encore pour de longues années, c'est un scandale, faites-le savoir autour de vous !

En plus le déremboursement en cours des médicaments et des frais par la Sécurité Sociale et les Mutuelles, toujours les mêmes qui devront payer pour la santé massacrée!

Rien de perdu; suite à une pétition d'un citoyen en Suisse pour l'interdiction des pesticides, la Suisse est en passe de voter par référendum la sortie des pesticides, le journal Le Monde vient de l'annoncer le 28 mai 2018.

Alors STOP PESTICIDES, à diffuser encore notre pétition avec un NON franc et massif à tous ces pollueurs de nos vies qui voudraient nous faire bouffer du pesticide dès le biberon, car c'est çà le glyphosate et les autres cocktails chimiques par milliers dans l'eau, l'air et notre nourriture: un empoisonnement massif !


Le 13/09/2018

Amis des Abeilles et de la biodiversité, grand merci à tous pour votre participation record à notre pétition, en ce 12 septembre 2018, je suis heureuse de vous annoncer une bonne nouvelle: un autre mouvement est en chemin pour retrouver le monde d'avant les pesticides : celui des fleurs des champs, VIVE les COQUELICOTS et les BLEUETS !

« Nous voulons des coquelicots! », dit le texte lancé par Fabrice Nicolino et Charlie Hebdo ce jour contre les pesticides. « Nous ne reconnaissons plus notre pays. La Nature y est défigurée, le tiers des oiseaux a disparu en quinze ans, la moitié des papillons en 20 ans, les abeilles et les pollinisateurs meurent et disparaissent de notre Terre Mère... Non, nous ne voulons plus, à aucun prix. Nous exigeons protection. Nous exigeons de nos gouvernants l'interdiction de tous les pesticides ». 
https://nousvoulonsdescoquelicots.org  Appel des 100 à signer la fin des pesticides

https://nousvoulonsdescoquelicots.org/l-appel/ (ce n'est pas une pétition)

Et comme nous voulons des Coquelicots et pas de BITUME, je vous invite à signer l'autre pétition sur mesopinions.com JUSTICE pour les PETITS et pour l'AVENIR des ENFANTS

Contre autoroute Gco-A355, Justice pour les petits et pour l'Avenir des enfants

Un drame se joue aux portes de Strasbourg pour une nouvelle autoroute. Au lendemain de la Journée mondiale du Climat, 8 septembre, nos dirigeants ont décidé de mettre le paquet sur cette nouvelle autoroute dans l'extrême urgence, les bûcherons travaillent jour et nuit sous la PROTECTION de GENDARMES MOBILES ARMES, contre les habitants et les résistants et POUR Vinci, multinationale. Ils gazent tout le monde tous les jours dès que les habitants s'approchent des barricades qui encerclent la forêt. Le maire de la commune, la députée locale, les eurodéputés venus prêter main-forte, tout le monde se fait gazer. L'autre forêt est SAIGNÉE un hectare par terre en 24 heures...des engins monstrueux/ Tous sous le choc de la disparition faune et flore protégée locale en un temps record... Mépris du gouvernement, milice armée, dictature en marche...

Vidéos en direct, preuves...

Événements du 10 septembre au 12 septembre 2018

Alsace Nature : Vous avez dit GCO ?

Évacuation musclée de la zone à défendre de la forêt

https://www.facebook.com/anne.gomme.39/videos/413348169196835/

ps://www.facebook.com/anne.gomme.39/videos/414224272442558/

 

 

 

Le 24/08/2018 :

Amis des Abeilles et de la Nature, Alerte rouge !! Un nouveau pesticide arrive dans nos champs, le « dicamba », en remplacement du « roundup » (dont la nocivité avait été soigneusement masquée pendant des décennies), dicamba qualifié d’arme léthale pour la santé humaine et les plantes non OGM, arme chimique de Bayer héritée de Monsanto !
Toujours d’autres molécules plus toxiques pour remplacer celles qui sont interdites !
Le plan Ecophyto a échoué, pas de réduction 50 % des pesticides annoncés à l’horizon 2018, au contraire, une hausse significative de l’utilisation des pesticides d’année en année ! Même la Fnsea, principal syndicat des agriculteurs, déclare aujourd’hui dans les médias que la profession ne pourra jamais se passer des « phytosanitaires, c’est une question de protection de la plante ». Les agriculteurs enfoncent le clou en défendant leurs pratiques intensives au vu que les molécules « seraient de moins en moins nocives »… Les lobbys des firmes pharmaco-chimiques manipulent les agriculteurs jusqu’aux ministères et nos députés, c’est évident !! N’écoutons par leurs pieux mensonges ! En attendant, toujours plus de victimes des pesticides… Assez !!!

Par ailleurs sur le front des procès, pour ceux qui étaient absents cet été, Monsanto a été condamné à verser 289 millions de dollars à un jardinier américain rendu malade par l’utilisation de désherbants contenant du glyphosate. Malheureusement le géant Bayer-Monsanto a pris l’habitude de ne rien payer aux victimes, juste aller en appel pour des années… le jardinier atteint d’une maladie incurable ne sera plus là pour les indemnités…

Monsanto a par ailleurs refusé de se présenter devant le Parlement européen. Pour rappel, l’agriculteur français Paul François avait réussi à faire condamner Monsanto pour intoxication après dix ans de procédure. Depuis 2015 il n’a touché encore aucune indemnité, car Monsanto a fait appel... il a écrit « un paysan contre Monsanto », Fayard édition, 2017.

Pour finir, pendant cet été 2018 de dérèglement climatique, les services de l’État ont travaillé sur un plan national monstre de construction de nouvelles autoroutes… ignorant la Cop 21 signée à Paris. Ils prétendent n’avoir pas d’argent pour réparer les ponts en ruine, mais continuent à ruiner la biodiversité et grignoter toujours plus de forêts et de champs en subventionnant les multinationales (afin de contenter quelques élus et actionnaires).

Autre pétition urgente si vous voulez bien participer/partager également, SVP, l’Etat s’apprêtant à signer le feu vert définitif à Vinci :

STOP AUTOROUTE GCO STRASBOURG

Merci pour nos amies les Abeilles et toutes les espèces de faune et flore associées…

Cette pétition « Stop pesticides » est sortie par hasard pour la journée mondiale des Abeilles ! Et la pétition contre la nouvelle autoroute, par hasard pour la journée mondiale de la Terre !

La vidéo à voir ou revoir sur YouTube, par Arte, « Demain, tous crétins ? »

 PS : Concernant les informations sur le dicamba, une pétition est en cours sur mesopinions.com : Dicamba : l’herbicide de l’apocalypse


Le 26/06/2018 :


Amis signataires de cette pétition, le gouvernement reste dans sa tour d'ivoire et reste sourd aux demandes des concitoyens sur les mesures urgentes pour sauvegarder les abeilles et l'environnement, et se désintéresse de notre santé altérée par les pesticides. Il est pourtant plus que temps d'agir pour le futur des enfants!

Je vous invite en attendant une petite action utile, ce serait de signer et faire suivre à tous vos contacts notre autre pétition urgente. Le gouvernement reste sourd aux objections de toutes les associations environnementales, passe outre les avis très négatifs des Commissions de la Protection de la Nature et de la haute Autorité environnementale, foule du pied toutes les associations de Protection des animaux et de la faune et flore sauvage, a refusé de recevoir Alsace Nature, a refusé de visiter les belles forêts vouées à destruction, n'entend pas les manifestations récurrentes des citoyens, le Préfet de strasbourg se barricade, le ministre de l'écologie n'est même pas venu voir et reste sourd et muet, et le Tribunal admnistratif vient de donner l'ordre de l'évacuation urgente de la Zad du Moulin Grand Hamster 67 par la force si nécessaire comme à NDDL, pour laisser la place au bitume de Vinci autoroutes. En effet, nos Zadistes qui défendent la zone de forêt de Kolbsheim en Alsace, riche en BIODIVERSITE, FAUNE et FLORE pourtant protégés, sont les seuls Résistants contre le désastre annoncé: une nouvelle autoroute appelée Gco, près de Strasbourg. Un projet ancien des années tout pétrole ressorti des tiroirs afin de sacrifier du patrimoine français, les plus belles terres, champs et forêts d'Alsace à Vinci autoroutes...!! Venez les soutenir et les aider SVP. Pour ceux qui veulent y camper, passer quelques jours pour témoigner, ils seront les bienvenus, c'est une des dernières zones de paradis aux portes de Strasbourg.  

Ceux qui voudront aussi envoyer un courrier pour demander de respecter la Charte et les Droits de l'Environnement de la Constitution de la  République française bafouée par notre ministre de l'écologie: directement adressé au Palais de l'Elysée, Président de la République, ou au Premier Ministre à l'Hôtel de Matignon.

Sinon veuillez lire notre pétition en lien ci dessous, signer et faire suivre à tous vos contacts SVP "très urgent" Merci

www.mesopinions.com/pétition/contre autoroute Gco-A355, Justice pour les petits et pour l'Avenir des enfants


Bonjour,

Chers Amis signataires, d'abord un grand merci a tous pour votre participation et vos commentaires avisés à cette pétition "STOP PESTICIDES".

Je vous informe que le gouvernement n'a entendu que les sornettes des lobbies agrochimiques et le Parlement vient de  rejeter en bloc l'interdiction du glyphosate pourtant attendu pour 2021...l'État autorise l'empoisonnement par la chimie encore pour de longues années, c'est un scandale, faites-le savoir autour de vous !

En plus le déremboursement en cours des médicaments et des frais par la Sécurité Sociale et les Mutuelles, toujours les mêmes qui devront payer pour la santé massacrée!

Rien de perdu; suite à une pétition d'un citoyen en Suisse pour l'interdiction des pesticides, la Suisse est en passe de voter par référendum la sortie des pesticides, le journal Le Monde vient de l'annoncer le 28 mai 2018.

Alors STOP PESTICIDES, à diffuser encore notre pétition avec un NON franc et massif à tous ces pollueurs de nos vies qui voudraient nous faire bouffer du pesticide dès le biberon, car c'est çà le glyphosate et les autres cocktails chimiques par milliers dans l'eau, l'air et notre nourriture: un empoisonnement massif !

"Si la 3e guerre mondiale devait éclater, ce sera à cause de la disparition des abeilles"  message de Vladimir Poutine.


Plainte pour mise en danger de la vie d'autrui et passivité du gouvernement français, de son ministère de l’écologie et de le Commission européenne à réagir pour empêcher le massacre des abeilles, des autres êtres vivants et de l'homme.


La France détient le record d'Europe de la consommation de pesticides et autres cocktails chimiques. Appelés cocktails phytosanitaires.


En France, pathologies exponentielles en cancers, AVC, maladies d'Alzheimer et syndromes de Parkinson, maladies respiratoires et allergiques, fibromyalgie, diabètes et dépressions, autisme chez les jeunes enfants. De plus cette chimie rend les enfants de plus en plus crétins, avec baisse du QI généralisé prouvé par les études scientifiquesCes cocktails chimiques provoquent aussi le  "syndrome des apnées du sommeil" avec hypoxie chronique intermittente comme chez les vétérans de la guerre du Golfe qui sont revenus tous atteints par ce syndrome causé par les armes chimiques. Ces cocktails de chimie provoquent en outre des malformations congénitales et des stérilités.


Demain, tous crétins ?


Exigez que les 5 fruits et légumes, le pain et les laitages quotidiens soient sans pesticides, ainsi que le lait pour les enfants.


Citoyens responsables, nous demandons l'interdiction totale de la vente et de l’utilisation des pesticides en France, sans reporter d'année en année, ainsi que l'interdiction immédiate des épandages autour des maisons, nos chats, nos chiens et nos enfants étant des victimes innocentes.


Pour la santé de nos enfants et des générations futures : demandez à la Commission européenne de Bruxelles d'interdire de donner des subventions aux agriculteurs pour acheter des produits chimiques. La PAC devrait logiquement seulement servir aux subventions à leur conversion et le maintien en agriculture bio !

Dites STOP aux pesticides dans nos campagnes, qui détruisent les abeilles, les oiseaux, les papillons, les fleurs sauvages, notre terre, l'environnement, et l’humanité. Les bidons de chimie sont estampillés « POISONS » Ne peut-on être plus clairs ? STOP aux lobbies de l’agro-business qui tuent notre Terre-Mère.

Signez pour demander à retrouver un air plus sain, de l'eau potable au robinet et en bouteilles qui sont tous contaminés (les eaux de rivières et des sources sont polluées à 99% par les POPs -polluants chimiques persistants).

"Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier oiseau tué,  le dernier poisson capturé, alors seulement vous constaterez que l'argent ne se mange pas" dicton amérindien de Geromino.


Le crime  d'ECOCIDE s'impose dans le droit international. 


L'écocide désigne le crime de destruction de ce qui est nécessaire à l'humanité pour exister. https://reporterre.net/Peu-a-peu-le-crime-d-ecocide-s-impose-dans-le-droit-international


 Intervention du député Belge Philippe Lamberts sur les "Riens" "Rappelez-vous : il y a quelques mois, Monsieur Macron parlait des « gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien ». Je lui ai rappelé fortement que pour nous, le projet européen consiste justement à ce que plus jamais, nulle part sur notre continent, personne ne puisse être considéré comme « rien », ni se penser comme « rien ». L’environnement sain serait-il considéré comme RIEN aussi ? Ne compteraient que les entreprises du Cac40 au détriment de la vie et de la santé?


https://www.facebook.com/philippelambertseurope/videos/1119920361482852/


http://mobile.lemonde.fr/planete/article/2012/05/09/le-lien-entre-la-maladie-de-parkinson-et-les-pesticides-officiellement-reconnu_1698543_3244.html?xtref=http://m.facebook.com/


https://www.mieux-vivre-autrement.com/salvador-des-recoltes-records-depuis-labandon-du-roundup-de-mon  les herbes folles sont utiles pour contrôler les parasites, cf la PERMACULTURE.


https://fr.wikipedia.org/wiki/Permaculture


Voir la vidéo sur Youtube, « EPANDAGE DE PESTICIDES en France »
La chienne Belle et le perroquet Bozo de cette vidéo sont morts l’année suivante, asphyxiés par un cocktail chimique plus fort, et avec des symptômes identiques aux victimes des armes chimiques en Syrie.


Liens


www.phytovictimes.fr: site des victimes des phytosanitaires


www.générationsfutures.org: site de lutte contre les pesticides, pour les générations futures.


www.e-phy : site de ventes de cocktails phytosanitaires estampillés «POISONS», supervisé et agrée sans risques par le Ministère de l’Agriculture.


http://www.humanite-biodiversite.fr/  site crée par Hubert Reeves.


Charte européenne de l’Environnement : http://www.euro.who.int/__data/assets/pdf_file/0006/136248/ICP_RUD_113_fre.pdf


Charte de l’Environnement de la Constitution de la République française :  http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/a-la-une/juin-2014-la-charte-de-l-environnement-de-2004.141685.html

Par Stéphane Horel  Publié le 06 décembre 2019 à 13h06

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