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09/08/2019

Sauver le grand hamster d'Alsace, victime du Grand Contournement Ouest de Strasbourg...

Mr Vincent Rémy, dans le Journal Télérama, cherche à montrer aux lecteurs comment un petit habitant discret, le grand hamster, installé sur les terres de la plaine alsacienne depuis très longtemps, pâtit des saignées de cette autoroute appelée GCO. Le hamster autrefois a été classé "espèce nuisible", car ses terriers proliféraient. Depuis les années 1980, les associations environnementales l'ont classé dans les espèces protégées car sa population avait été décimée. Depuis 1993, il est devenu espèce en voie d'extinction. L'Office National de la Chasse a de ce fait entrepris de mener un Plan national d'action, en y engageant quelques 200 agriculteurs volontaires pour mener une gestion collective. C'est ainsi qu' en 2019, 722 terriers ont été dénombrés dans 3 zones distinctes, ce qui est loin d'être suffisant pour garantir la survie de l'espèce.

En effet, le grand hamster qui hiberne de longs mois sous terre ( d'octobre à avril environ), voit aujourd'hui son terrain d'élection (champs céréaliers essentiellement) bouleversé: pratiques agricoles intensives, monoculture du maïs et réseaux routiers.  La zone la plus fragile pour le grand hamster se trouve être le Kochersberg, traversé par le fameux GCO. C'est, en effet, un barrage infranchissable pour eux, sans oublier les dégâts collatéraux au crapaud vert, aux papillons et aux oiseaux... A tel point qu'une chercheuse du CNRS, Mme Odile Petit, travaille actuellement sur la protection du hamster sauvage en zone péri-urbaine malgré la pollution lumineuse qui contrevient à son bon développement...

Se préoccuper après coup des dégâts causés à l'environnement par des décisions unilatérales paraît relativement inconscient. En effet, la nature ne constitue-t-elle pas un écosystème dont l'équilibre est précieux car il se révèle de plus en plus fragile? Empiler des mesures compensatoires artificielles, comme le proposent Vinci et certains gros céréaliers, ne semble pas la solution, pas plus que le lâcher de hamsters d'élevage. Ne vaudrait-il pas mieux prendre en compte avant toute chose la biodiversité, le vivant, dont nous faisons partie, au lieu de constamment mettre en avant des "intérêts économiques", dont le bien fondé peut nous paraître discutable?

Merci au journaliste de Télérama de relayer par cet article les manifestations de toute une région, dont jusqu'ici les recours et combats semblent avoir été vains. Ne baissons pas les bras pour autant et continuons à imaginer que le mouvement grandissant de la transition écologique et des jeunes générations, dont on paraît bafouer l'avenir, finiront par se faire entendre de tous les êtres humains.

Lyliane

 

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