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26/06/2019

Ne serait-il pas grand temps de rétablir notre lien avec la nature?

Un gros dossier rédigé notamment par Mme Rachel Fléaux et Mr Loïc Chauveau dans Sciences et Avenir de juin 2019, s'appuyant notamment sur des études scientifiques, est consacré à "l'intelligence des arbres et des plantes". Les vertus thérapeutiques sur un plan physique, psychologique, cognitif et social d'un lien avec la nature sont maintenant admises par tout un chacun. Mr Peter Wohlleben, auteur des livres "La vie secrète des arbres", puis "Le réseau secret de la nature" aux éditions des Arènes, tout comme d'autres ouvrages qui ont suivi cette publication ("Penser comme un arbre" de Mr J. Tassin, "La révolution des plantes"de Mr S. Mancuso...) ont suscité en effet un réveil des consciences et pointé du doigt le rapport altruiste des plantes considérées désormais comme des êtres sensibles.

Ainsi, la neurobiologie végétale est devenue une nouvelle discipline. La crise écologique  a renforcé l'idée que la terre est "une planète des plantes, sans lesquelles elle serait un bout de roche comme Mars" selon le neurobiologiste italien Mr S. Mancuso. De même, la permaculture qui favorise la coopération entre les plantes, pourrait devenir "une solution pour nourrir une planète surpeuplée". Les expérimentations de précurseurs bio et permaculteurs, comme sur l'exploitation du Bec -Hellouin dans l'Eure, ont été étudiées par l'INRA sur 4 ans. Elles démontrent la possibilité de vivre de sa production sur 1000 M2 seulement par une association judicieuse de cultures. L'idée de base de la permaculture est apparemment " de choisir des légumes dont les racines n'exploitent pas les mêmes niveaux de sol" écrit Mme Agnès Lelièvre, enseignante à AgroParis Tech.

Soyons donc réalistes et humbles! Réalisons que nous ne savons encore que peu de choses sur la neurobiologie végétale, sur les liens tissés par les végétaux entre eux, par le végétal et l'insecte, sur ses rapports avec l'être humain... Par exemple, nous ne savons toujours pas si une plante est consciente ou pas d'elle-même... Toutefois, nous avons déjà appris que les plantes sont sensibles à leur environnement: lumière, température, présence d'herbivores, de pollinisateurs et même qu'elles sont sensibles au vent ou à la gravité. Il n'est pas question pour autant d'opposer notre intérêt pour les arbres et les plantes à la légitime défense des animaux encore trop souvent maltraités.Ces questions se posent, en effet, sur des plans différents et elles peuvent être prises en compte l'une et l'autre sans s'exclure...

Pour en savoir plus, de nombreux ouvrages cités plus haut et même quelques films diffusés par les Colibris notamment, peuvent nous permettre d'approfondir le sujet, comme le font aussi dans l'article de Sciences et Avenir la biologiste Mme Catherine Lenne de l'Université de Clermont-Auvergne ou l'expert, enseignant à Paris-Diderot, Mr François Bouteau, qui testent "la vie secrète des plantes". N'hésitons pas à nous pencher sur leurs études! Des interviews, les livres de Mrs Wohlleben, Mancuso ou d'autres peuvent également nous passionner. Mais le plus essentiel ne serait-il pas d'expérimenter par nous-même, de vivre le plus possible auprès de la nature, afin de ressentir comment un lien vivant avec elle peut nous être bénéfique et nous apporter nourriture, santé, émerveillement et sérénité dans ce 21 ème siècle en recherche de nouveaux repères? 

Lyliane

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