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17/06/2018

Inscriptions au lycée, conseils du Journal La Croix.

 

 

Comment peut-on se retrouver sans affectation, même après le 2e tour ?

L. H. : Théoriquement, il y a de la place pour tout le monde. Mais si toutes les familles demandent les mêmes établissements, cela ne peut pas fonctionner. Au premier tour, lorsqu’il n’y a plus de places dans le lycée indiqué en premier choix, le logiciel propose les suivants par effet de domino et dans le cas des filières professionnelles, d’autres lycées dans cette voie.

Bien souvent, un élève se retrouve sans affectation parce qu’il n’a émis que trois ou quatre vœux sur les huit recommandés. Si ses choix sont trop ciblés, il risque de se retrouver sans une place en lycée au premier tour d’Affelnet.

Comment mettre toutes les chances de son côté ?

L. H. : Le premier conseil que je donnerais aux familles est de faire des vœux dans leur district (il y en a quatre à Paris). Ce choix leur rapporte un bonus de 9 600 points dans le barème d’Affelnet. Il n’est pas interdit de choisir des lycées en dehors, mais le total des points sera moins élevé, sauf si l’élève est boursier. Mon deuxième conseil est de saisir huit vœux, en les classant par ordre de préférence. L’élève a le même barème quel que soient ses choix, il faut donc placer en haut de la liste le lycée qui l’intéresse le plus.

Quels sont les critères retenus par Affelnet ?

L. H. : Pour la filière générale et technologique, les éléments pris en compte pour l’affectation sont le niveau de maîtrise du socle commun de compétences et les résultats des évaluations qui rapportent un maximum 9 600 points. Viennent ensuite l’adresse de l’élève (9 600 de bonus district), la qualité de boursier (4 800 points) et depuis cette année, la scolarité complète au collège en éducation prioritaire (480 points).

Pour l’enseignement professionnel, un bonus est également accordé en fonction de la motivation de l’élève (2 500 points) ou des formations PASSPRO (9 000 maximum).

Plus l’élève a de points, plus il a de chances d’intégrer le lycée demandé en premier choix. Au début d’Affelnet, cela a pu favoriser les élèves boursiers, mais l’équilibre a été rétabli depuis avec l’instauration d’un quota correspondant au nombre d’élèves bénéficiaires, soit 20 % à Paris.

Rappelons enfin, que certains établissements ou formations (sections internationales, binationale, classe à double cursus…) ont un mode de recrutement différent, avec constitution de dossiers et/ou des entretiens (Pour en savoir plus www.ac-paris.fr/portail/lycee).

Les élèves qui viennent du privé ont-ils les mêmes chances que ceux public ?

L. H. : On dit souvent qu’ils sont pénalisés, mais c’est faux. En réalité, beaucoup de familles ciblent surtout des lycées très demandés en se disant que s’ils ne les obtiennent pas, ils resteront dans le privé.

Dans le sens public-privé, en revanche, les collégiens ne passent pas pour l’instant par Affelnet, mais cela pourrait changer.

 

Admission au lycée, la colère de parents d’élèves parisiens

 

Comme APB ou Parcoursup, Affelnet a fait l’objet de certaines critiques. On lui a notamment reproché une certaine opacité dans les algorithmes…

L. H. : Oui, mais depuis les algorithmes ont été rendus publics. Les critiques venaient surtout du fait que les familles étaient déstabilisées par le changement des évaluations au collège qui ne leur permettaient plus d’utiliser les notes pour prédire les chances ou les risques d’aller dans tel ou tel lycée, comme autrefois. Il est pourtant toujours possible de choisir en indiquant une liste d’établissements par ordre de préférence.

Avant Affelnet, les lycées faisaient leur marché dans la pile de dossiers des collégiens. Aujourd’hui, ils n’ont pas leur mot à dire et doivent inscrire les élèves sélectionnés par le logiciel. C’est un progrès qui permet d’améliorer la mixité sociale.

Recueilli par Paula Pinto Gomes

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