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09/05/2017

Allergies saisonnières...

On sait aujourd’hui que l’immunité ne se construit qu’après 200 épisodes infectieux, et que les antibiotiques et une hygiène excessive retardent cette immunité.

En 1989, le Pr David Strachan, de l’Université de Londres, a démontré le lien entre l’exposition aux microbes dans l’enfance et les allergies [2].

Depuis, plusieurs études ont constaté que les allergies sont moins fréquentes chez les personnes exposées aux animaux domestiques [3], chez les enfants grandissant dans une ferme [4] et chez ceux qui vont en crèche [5].

En effet, la vie en collectivité et le fait d’être confronté dans l’enfance aux microbes permet d’enrichir le microbiote intestinal dans les premières années de la vie ; et plus le microbiote est diversifié, mieux l’organisme résiste aux allergies [6].

Petit conseil aux parents, donc : laissez vos enfants courir dehors, gratter dans la terre, jouer avec des insectes, des racines etc.

Pour tout vous dire, des chercheurs ont même constaté que les bébés des villes exposés aux cafards, aux souris, aux acariens et à d’autres allergènes dans la poussière de la maison durant la première année de leur vie avaient moins de risques de souffrir d’allergies plus tard [7].

C’est dire si un petit triturage de ver tout visqueux, les mains bien plongées dans la terre et dont on ressort avec les ongles dégoûtants ne fait de mal à personne.

Maintenant, on peut aussi faire autre chose pour se prémunir contre les allergies.

Désolé d’avance pour le côté un peu catalogue des remèdes qui suivent, mais vous aurez ainsi un plan de bataille complet à essayer en cas d’allergie ou de rhinite allergique.

Et si vous avez vos propres traitements naturels contre les allergies saisonnières, merci d’avance de les partager avec les lecteurs de PureSanté en commentaire de cette lettre.

Bâtissons ensemble une France qui n’éternue plus (et votez Combris, bien sûr :-)…) !

La France qui n’éternue plus

La naturopathe Annie Casamayou a consacré un dossier complet à la prévention des allergies, dans le journal Alternatif Bien-Être [8].

Elle conseille de démarrer dès le printemps – un peu avant si possible – avec la prise de certains suppléments :

  • D’abord la vitamine D3, régulatrice du système immunitaire et qu’on ne présente plus ; les données scientifiques suggèrent en effet qu’un déficit en vitamine D est associé au risque de développer une allergie [9].

Une étude américaine récente, qui s’est déroulée en 2005 et 2006, a trouvé qu’un déficit en vitamine D (moins de 15 ng/ml) chez l’enfant et l’adolescent est associé à des niveaux plus élevés d’IgE (immunoglobines E [10]) spécifiques d’allergènes alimentaires et environnementaux.

Or, la fin de l’hiver, surtout en Europe du Nord, est le moment où l’on présente le plus de risques d’être en déficit.

Une supplémentation de 4000 UI par jour s’impose donc.

 

  • Les probiotiques

L’effet anti-allergène de certaines souches de bactéries intestinales a été démontré : pour les adultes avec les bifidobactéries (Bifidobacterium lactis NCC2818 [11]) et les lactobacilles (Lactobacillus paracasei LP-33 [12]), pour les enfants, avec lactobacillus casei [13].
  • Le zinc est le minéral le plus important pour le système immunitaire et un déficit même léger peut avoir un impact sur les mécanismes impliqués dans les allergies [14].

Le zinc renforce aussi les muqueuses respiratoires et est également un antioxydant limitant les réactions inflammatoires liées à l’allergie.

Le zinc se trouve principalement dans les fruits de mer (les huîtres), les poissons et les champignons. En situation de déficit (plus de 50 % de la population seraient concernés), on recommande d’ajouter une complémentation, mais sans dépasser la dose de 15 mg par jour.


Certaines substances naturelles sont également reconnues pour leurs propriétés « antihistaminiques » (qui peuvent diminuer les réactions allergiques) :

 

  • La nigelle (cumin noir) est LE remède traditionnel des allergies. Elle diminue significativement la congestion, les sécrétions nasales et les éternuements [15]. Le plus simple est d’avaler une cuillerée à café par jour.

  • La quercétine, un pigment présent dans l’oignon, a montré dans une étude sa capacité à inhiber la formation de l’histamine [16] et à stabiliser l’activité des mastocytes, les cellules productrices d’histamine [17]. 100 mg par jour pendant 8 semaines.

  • La spiruline est une algue reconnue pour moduler l’activité du système immunitaire. Prendre de la spiruline améliore la congestion nasale, diminue les éternuements et les démangeaisons [18]. Une étude en double-aveugle sur 129 personnes a montré que la spiruline (2 g par jour pendant 12 semaines) peut être efficace en cas de rhinite allergique [19].

En phytothérapie

Plusieurs plantes ont montré de bons effets sur les symptômes allergiques : l’ortie qui est un excellent anti-inflammatoire et qui inhibe les récepteurs à l’histamine.


Également, l’acide rosmarinique, un antioxydant présent dans la sauge, l’origan, la sarriette ou le basilic, utile pour contrer les effets inflammatoires liés aux allergies [20].

Le plus simple est de préparer des infusions de plantes sèches et d’en consommer 3 tasses par jour, et selon l’importance de vos symptômes d’ajouter des gélules d’ortie dosées à 600 mg [21].

Le journal spécialisé Plantes & Bien-Être conseille également une infusion de plantain, dont les feuilles tendres renferment de l’aucuboside, un actif aux propriétés antibactériennes, antitussives et anti-allergiques.

On laisse infuser 10 minutes à raison de 2 g par tasse, on filtre et on boit 3 tasses par jour.

Bon… Certains parmi vous vont peut-être faire la grimace (le plantain a un goût amer), et peuvent aussi le trouver en extrait fluide (1 cuillerée à café 3 fois par jour diluée dans un grand verre d’eau ou de tisane) ou en extrait sec de plante (3 gélules par jour avec un grand verre d’eau).

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