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20/01/2017

L'attitude de certains médecins dénoncée par un confrère...

Dans son dernier ouvrage «Les Brutes en blanc», paru aux éditions Flammarion, le Dr Martin Winckler, exilé au Canada, remet en question une certaine médecine française... Le Journal Nice-Matin du 25/12/2016 publie l'interview de ce généraliste par Mme S. Douet.

Mr Winckler a bien conscience du titre provocateur de ce livre. Le texte l'est tout autant, puisqu'il présente certains médecins comme «intrusifs, autoritaires, racistes, sexistes et homophobes». Cet ouvrage s'appuie sur des témoignages vécus par certains patients. Ils reprochent notamment à leurs praticiens de les faire attendre sans même s'en excuser et du peu d'écoute qu'ils leur accordent. Ne réalisent-ils pas, demande Mr Winckler, que lorsqu'on consulte, on est inquiet pour sa santé et on se sent vulnérable?

Selon l'auteur du livre, l'attitude de certains médecins paraît liée à leur formation médicale longue et coûteuse qui leur donnerait l'impression d'être supérieurs aux autres. Préjugé de classe sociale, savoir qu'ils ne souhaitent pas partager, les questions sont posées... Leur manque de respect s'apparenterait parfois même à de la «maltraitance médicale»...

Selon Mr Winckler, proposer à de futurs médecins de payer leurs études en échange de leur engagement de s'installer à la campagne résoudrait en bonne partie la question des déserts médicaux. Concernant la suppression éventuelle de l'AME, il pense que cela ne ferait que renforcer les inégalités en matière de santé et laisser proliférer des maladies dangereuses pour tous. La Loi Léonetti sur l'euthanasie est jugée «paternaliste», car le plus souvent les décisions médicales l'emportent sur les décisions individuelles. Enfin, il rappelle que des salles de shoot existent au Canada, ce qui lui semble un bon moyen d'accompagner les toxicomanes, déjà fort marginalisés. La France n'en possède qu'une à Paris.

Bref, le constat est sans doute sévère et il ne s'applique qu'à certains praticiens, mais se remettre en question ne peut pas faire de mal... Pour une fois que les patients peuvent livrer leurs états d'âme, saluons ce livre provenant de l'intérieur de la profession!

Lyliane

 

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