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31/12/2016

Des chiens qui dépistent le cancer...

On connaissait déjà les chiens spécialisés dans la recherche de disparus après une avalanche, un séisme ou un naufrage. Des chiens ont même été dressés pour détecter la présence de drogues ou d'explosifs dans les valises à l'aéroport. Grâce à leur odorat surpuissant, nous dit le Journal Alternatif Bien-être de janvier 2017 dans un article de Mme G.Piton, des chiens ont été reconnus capables de dépister le cancer depuis les années 1990 environ.

Ce fut par exemple le cas de Mme C. Guest, médecin britannique, qui en août 2009 a été alertée sur une tumeur qu'elle portait au sein grâce à sa chienne qui lui grattait la poitrine avec insistance. Celle-ci fonda l'Association Medical Detection Dogs dans son pays, afin de mettre en lumière cette capacité qu'ont les chiens. Depuis avec l'aide de maîtres-chiens cette organisation entraîne chaque jour des chiens au dépistage du cancer au Royaume-Uni. Un autre cas de cancer du sein détecté par une chienne en août 2016 fut médiatisé, car il touchait une actrice américaine Mme S. Doherty.

Plusieurs études ont conduit à suggérer que les cancers pouvaient dégager une odeur particulière, du fait du métabolisme déviant des tissus normaux. N'oublions pas que les chiens ont une muqueuse olfactive de 15 à 20 fois plus importante que la nôtre. Le Professeur de médecine O. Cussenot, urologue à l'hôpital Tenon, a reconnu en 2011 que la performance des chiens était 5 fois supérieure à celle des marqueurs biologiques utilisés actuellement (dosage du PSA dans le sang par exemple). Aussi, la recherche des marqueurs volatiles est devenue une voie  d'étude pertinente en cancérologie.

Cela s'est vérifié à plusieurs reprises pour d'autres types de cancer: aux USA pour le cancer de la thyroïde, en Autriche pour le cancer du poumon et en France pour le cancer de la prostate. Dans notre pays, à l'Institut Curie notamment, des tests sont réalisés et, avec le projet KDOG financé grâce à une campagne de financement participatif, ils pourraient déboucher sur une technique de dépistage reproductible.

Cette méthode de dépistage non invasif, mobile et peu coûteux pourrait devenir une solution idéale à plus ou moins brefs délais. Des chercheurs étudient même la possibilité de reproduire scientifiquement l'odorat du chien (projet Na-Nose) grâce à une sorte de "nez électronique". Espérons que tout cela conduira l'être humain à considérer de plus en plus l'animal comme un être vivant doté d'émotions et d'affects, ainsi que d'un potentiel inestimable et méconnu, dont nous avons pourtant un grand besoin.

Lyliane

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