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04/12/2016

Stress au travail: le mal du siècle!

Mme Christine Dellocque a témoigné le 30/11/2016, à visage découvert, au cours de l'émission de Mr F. Lopez Mille et une vies, à propos du "burn out" qu'elle a vécu au sein de la grande banque française, à laquelle elle appartenait. En effet, ses conditions de travail se sont faites de plus en plus difficiles... Expatriée au Cambodge avec sa famille, elle a été vite confrontée à une forme de harcèlement et à des exigences démesurées de sa supérieure hiérarchique. Démotivée, mal considérée, elle a été obligée de rentrer en France, en proie à une forme de dépression d'épuisement. Séparée de son conjoint, son salut viendra finalement d'une reconstruction personnelle au cours de laquelle elle découvrira d'autres valeurs grâce notamment au yoga.

Invité à l'émission, un médecin auteur d'un livre sur le sujet intitulé "Le stress au travail", a essayé de cerner la personnalité des personnes les plus vulnérables à ces pressions au travail. Selon lui, ces personnes sont le plus souvent perfectionnistes et donc elles se donnent à fond en espérant une certaine reconnaissance, qu'elles n'obtiennent pas. En surinvestissement professionnel, elles finissent pourtant par croire ne rien valoir et par vivre des relations déshumanisées.

Il y aurait 100 000 personnes en France, victimes de burn out. Dans notre pays, en effet, on accorde beaucoup d'importance au travail, beaucoup plus que dans les pays voisins. Peu à peu, certaines sociétés françaises en viennent à oublier le facteur humain et à considérer leurs employés comme des pions. Certes, tout ne vient pas d'un coup et n'est pas uniquement du fait des entreprises: on considère en effet que 35% vient de la personne elle même, qui finit par ne vivre que pour son travail, par un fort besoin de considération ou la peur du chômage si elle ne faisait pas l'affaire.

Toutefois, pour l'entourage et pour la personne elle-même, des signes avant-coureurs peuvent être observés. Une souffrance physique tout d'abord (maux de tête, palpitations cardiaques, insomnies...), puis des changements dans sa vie émotive ou même professionnelle: mal à se concentrer, irritabilité. Parfois même cela conduit à des addictions: boulimie, alcoolisme...

Il est recommandé si on est conscient de la dépendance au travail qui s'installe, de diversifier ses émotions, ses centres d'intérêts, ses loisirs et surtout d'en parler avec des proches et un médecin. Si un état pathologique est installé, le psychiatre quant à lui conseille un long arrêt de travail, un antidépresseur sur plusieurs mois en soutien et une psychothérapie de reconstruction émotionnelle. Et, surtout, un changement d'environnement avec d'autres centres d'intérêt pour effectuer une rupture totale.

Bref, ce fléau des temps modernes qu'est le burn out pointe une fois de plus le besoin pour notre société de remettre le travail à la place qu'il mérite, sans perdre de vue que la famille, les amis, les loisirs, la vie intérieure, enfin tout ce qui alimente notre joie de vivre, vaut au moins autant sinon davantage. Et sur ce point là, d'autres cultures, apparemment moins avancées que la nôtre en Occident, pourraient nous donner des leçons de sagesse!

Lyliane

 

 

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