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29/10/2016

A propos des semences et graines de nos fruits et légumes...


Un long article de Mr Julien Venesson dans le Journal Alternatif Bien-être de novembre 2016 fait le point sur la situation ubuesque que nous vivons depuis 40 ans en France à propos des graines. Il s'appuie sur l'interview de Mme Eliane Dapoigny, agricultrice et membre de l'Association Kokopelli depuis plus de 10 ans. Celle-ci précise en effet que les professionnels dans notre pays sont obligés depuis 40 ans de choisir leurs graines dans le Catalogue Officiel des Espèces et Variétés, au lieu de pouvoir reproduire leurs propres semences. Cette loi était censée garantir que différentes variétés ne soient pas vendues sous le même nom.

Les gros semenciers, qui ont les moyens de payer cher pour inscrire leurs graines au Catalogue, ont de ce fait la haute main sur toutes les semences, la plupart du temps hybrides et stériles. Ce sont eux, en plus, qui fournissent tous les engrais et produits de l'agriculture conventionnelle. La pérennité du patrimoine légué par la nature n'est donc plus assurée. Se procurer de véritables semences anciennes, naturellement reproductibles, est difficile, sinon grâce à des associations de sauvegarde de la biodiversité comme Kokopelli ou le Biau Germe. Certains maraîchers bio se sont mis volontairement dans l'illégalité et ils cultivent d'année en année leurs propres semences.

Les industriels ont ainsi mis la main sur notre agriculture! Heureusement, pour manger sainement fruits et légumes, certains se sont mis à cultiver leurs potagers et leurs fruitiers. La permaculture, la culture en buttes ou en lasagnes a de plus en plus d'adeptes. Elle permet sur de petits espaces, où le sol est paillé, de cultiver avec moins d'arrosages et sans produits chimiques. En outre, de plus en plus d'agriculteurs se rendent compte du caractère insoutenable des méthodes industrielles et ils se convertissent à l'agriculture biologique. C'est un mouvement de fond qui nous fait collaborer à nouveau avec la nature, consommer autrement et revenir à plus de bon sens. Mme Dapoigny néanmoins souligne que les grandes chaînes de produits bio appartiennent souvent à des grandes chaînes de supermarchés comme Naturalia qui appartient à Monoprix et donc à Casino. Les consommateurs sont invités à être vigilants. Les Amap et Biocoop paraissent à l'opposé de bonnes alternatives.

Dans sa région, Mme Dapoigny crée des bourses aux graines pour favoriser les échanges de semences anciennes naturellement reproductibles. Elle a même imaginé des granothèques en Bourgogne sur le modèle des bibliothèques. Pour plus d'information sur le sujet, contacter: https://kokopelli-semences.fr ou www.biaugerme.com.

Lyliane

 

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