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29/09/2016

Des éleveurs s'organisent...

 

Avec la baisse régulière du prix du lait pour les éleveurs, la plupart n'arrivent pas à avoir une rémunération décente. Il reste dans notre pays environ 60 000 éleveurs, mais leur situation est très précaire bien qu'ils travaillent près de 65 heures par semaine. Aussi, j'ai appris avec intérêt, le 27/9/2016 au cours de l'émission de Mr Frédéric Lopez sur la deuxième chaîne, ce qu'ont imaginé deux frères installés en Loire Atlantique depuis 2006 avec un beau cheptel de vaches laitières, afin de pérenniser leur exploitation.

Fabrice Hegron et son frère ont eu en effet l'idée de se regrouper avec d'autres éleveurs de la région de Nantes pour transformer et commercialiser leurs produits laitiers. Ils visent la qualité et font en sorte que leur lait soit tracé et garanti sans utilisation d'huile de palme, ni d'OGM. Ils sont en effet soucieux de l'environnement et de la santé des consommateurs. C'est pourquoi, ils nourrissent leurs vaches avec de l'herbe et des aliments naturels.

Cette courageuse entreprise collective leur a pris 5 ans, car il fallait trouver 8 millions d'euros pour réaliser leur projet. Grâce au financement participatif par internet et par les réseaux sociaux, à des aides du département et de la région et surtout à la grosse somme investie par un actionnaire, ils ont montré qu'ils pouvaient se prendre en main et réussir tous ensemble. Mais, par contre, ils ne veulent accepter aucune subvention.

Actuellement, ils en sont à la phase finale, c'est à dire à celle aussi délicate de la commercialisation. Leur lait à la vente n'est pas plus cher que les autres (94 centimes), dans la mesure où ils n'ont plus besoin de passer par des transformateurs et où ils proposent eux-même leurs produits en boutiques et supermarchés. Leur but désormais serait d'arriver à se payer décemment et à inciter d'autres éleveurs, jeunes ou moins jeunes, à faire comme eux. Car conserver dans notre pays nos prairies, nos bocages et nos races bovines ne serait-il pas un gage de préservation de la biodiversité?

Comme quoi, malgré la crise économique, il y a encore moyen de se prendre en charge en tant que citoyen sans attendre autre chose de l'extérieur qu'un élan de solidarité!  Bravo aux éleveurs de Loire Atlantique!

Lyliane

 

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