Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23/08/2016

Nulle part, en France...

 

Samedi soir, le 20/8/2016, sur la chaîne TV Arte, j'ai vu un film documentaire, présenté par Mr William Irigoyen avec des paroles de l'écrivain Laurent Gaudé, tourné en janvier 2016 dans les camps de Grande Synthe et de Calais. La réalisatrice Yolande Moreau est venue tourner «Nulle part en France» pendant 10 jours avec une petite équipe de tournage.

Il m'a été difficile de supporter ces images prises dans ces deux camps du Pas de Calais, battus des vents, parmi la boue et les détritus. Tout le monde femmes, enfants, hommes est équipé de bottes et se chauffe autour de petits feux de bois. Les adultes, jeunes pour la plupart, errent à la recherche d'un filon pour sortir du camp à la nuit tombée et tâcher de rejoindre l'Angleterre.

Kurdes, afghans, éthiopiens, syriens entassés là se disent très déçus de l'accueil de la France, qu'ils croyaient être le pays de la démocratie... Ils ressentent douloureusement la haine et l'hostilité de la population locale, qui fait des amalgames entre les migrants et les terroristes. Pourtant, nous savons bien que ces exilés eux-même ont dû fuir ces terroristes (talibans, islamistes) et qu'ils n'ont rien à voir avec eux! Ils aimeraient ne faire que passer, mais la Police les refoule et les en empêche.

Le seul moment qui m'a fait chaud au cœur a été celui filmant la venue de bénévoles écossais, belges et de quelques rares français apportant provisions, duvets, jeux et friandises pour les enfants. Cela a contrebalancé pour un moment la dureté des conditions de vie de ces réfugiés! Entre temps je sais qu'à Calais, les bulldozers sont passés écrasant tout sur leur passage! Et que l'on compte aujourd'hui quelques 7000 migrants à Calais dans ce qui constitue le plus grand bidonville de France. Heureusement, à grande Synthe, le Maire de la ville et l'ONG Médecins du Monde ont crée un camp plus décent pour les réfugiés installés sur leur sol...

Ce film documentaire a le mérite de rappeler aux Français, à tous les européens que ces personnes sont des exilés et qu'elles ont droit à la dignité et à un traitement humain. Au nom de quoi les retenons nous à nos frontières? Allons nous enfin pouvoir leur offrir un droit de passage, un exil décent en sortant de peurs orchestrées par quelques partis xénophobes? Je le souhaite de tout mon coeur!

Lyliane

 

Les commentaires sont fermés.