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12/07/2016

Les O.G.M (organismes génétiquement modifiés) en Outre-Mer...

 

J'ai découvert avec stupeur dans le mensuel gratuit Biocontact de juillet/août 2016 que si la France et l'Europe sont restrictives en matière d'O.G.M., il n'en est pas de même dans le Pacifique, en Nouvelle - Calédonie, en Polynésie française, à Wallis et Futuna comme dans la majorité des pays et territoires d'Outre-Mer (PTOM).

En matière de réglementation des O.G.M. en effet, la législation de l'Union Européenne ne leur est pas applicable automatiquement. En Nouvelle-Calédonie, Mr Frédéric Guérin, à la tête de l'association STOP OGM - www.stopgmpacifique.org - a mis près d'un an pour obtenir des autorités une information claire et fiable concernant l'applicabilité de la réglementation française sur les O.G.M. et du protocole de Carthagène.

Ce protocole international, qui fait partie de la Convention sur la biodiversité (CBD) impose aux Etats qui le ratifient de mettre en place des réglementations des O.G.M. tant sur les cultures GM que sur la traçabilité des produits qui en contiennent. Or, bien que la France ait ratifié ce protocole, la Nouvelle – Calédonie en était exclue comme la plupart des pays et territoires d'Outre-Mer.

En 2014, l'Association STOP OGM Pacifique a obtenu le vote et l'application d'un arrêté interdisant l'importation des semences GM de fruits et de céréales, notamment en provenance d'Hawaii. Il faut savoir en effet que cette île américaine est devenue la place-forte de l'industrie des biotechnologies, livrant sols et habitants à des expérimentations qui ne sont pas sans risque sanitaire.

En 2016, l'Asssociation STOP OGM a lancé une lettre ouverte aux élus de Nouvelle-Calédonie pour la prise en compte du droit à l'information des consommateurs. Nous avons à peu près le même flou juridique en Polynésie française et aucun des Etats indépendants du Pacifique (Vanuatu, Fidji, Samoa, Tonga, Tuvalu...) n'a de réglementation en matière d'O.G.M., alors que l'importation des semences OGM en provenance d'Australie ou d'Hawaii y est développée.

Il a été observé depuis quelques années dans ces régions du monde une perte de biodiversité fort regrettable. Les multinationales en effet profitent du vide juridique et de la mauvaise information des populations pour expérimenter des semences «améliorées» dans ces petits Etats insulaires. Par exemple, la papaye transgénique s'exporte un peu partout sur la planète. Pour vous informer davantage sur le sujet, consulter sur Internet: www.infogm.org .

Lyliane

 

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