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16/02/2016

Consommation et véritables besoins...

Dans la revue gratuite Biocontact de février 2016, un article a attiré mon attention, car il analyse les peurs qui sous-tendent le besoin de consommer à profusion dans nos sociétés occidentales. Certes, consommer s'avère nécessaire à la vie et à l'épanouissement de l'être humain. Toutefois, depuis quelques années, nous sommes entrés dans un excès qui, selon Mr T. Brugvin, psycho-sociologue à Besançon, manifeste le besoin de compenser une carence affective. L'avidité et l'avarice sont en effet les deux faces d'un besoin névrotique de posséder (argent, biens, honneur...). Dans la mesure où la véritable question n'est pas d'ordre matériel mais psychologique, c'est une course folle à l'accumulation, qui est perdue d'avance. Notre société capitaliste engendre en effet une personnalité narcissique et prédatrice, selon le philosophe C. Lash, afin de masquer peur de manquer, peur de vivre, peur de mourir, peur de ne pas être aimé... Les biens accumulés ne sécurisent pas davantage que les achats compulsifs et nous en faisons tous l'expérience. La peur de la précarité économique est pratiquement sans fondement dans nos sociétés, mais nous jouons tout de même avec. Les personnes habitant dans ce que nous nommons le tiers monde, des citoyens aux faibles moyens sont pourtant heureux grâce à des joies et des activités simples... Se détacher de nos peurs archaïques , de nos addictions n'est pas simple. Il convient tout d'abord d'accepter nos peurs, nos faiblesses en nous reconnaissant vulnérables et fragiles. Puis d'entreprendre un travail psychologique personnel et relationnel, afin de transformer notre regard, notre personnalité. Ce faisant nous protégerions également la planète en consommant moins et en ne visant plus une puissance illimitée. Car comme nous le savons, la véritable sécurité est intérieure! C'est ce que Pierre Rabhi a appelé « vivre une sobriété heureuse». Un mouvement s'est crée autour de cette idée neuve: c'est le mouvement pour une simplicité volontaire. Une société alternative pourrait commencer à naître grâce à ces prises de conscience, néanmoins du chemin reste à faire... Retrouver de vraies valeurs comme la solidarité, l'ouverture aux autres, l'humilité me semble déja un bon moyen pour sortir «du Dieu argent», des modes, des publicités, qui nous manipulent, afin de nous aider à nous émanciper et à retrouver le sens de l'humain. Lyliane

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