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27/11/2015

Maillage territorial et tentatives de déradicalisation dans les Alpes Maritimes...

 

Après la Seine St Denis, les Alpes Maritimes seraient, selon un article du journal gratuit 20 Minutes, le deuxième département le plus touché par la radicalisation des jeunes. Notamment Nice, Valbonne, Vence... Un peu toutes les villes de la Côte d'Azur et de l'arrière-pays seraient touchées. Selon les informations figurant dans ce journal, ce seraient des jeunes âgés de 15 à 40 ans des deux sexes et de tout niveau social. Curieusement, on peut faire un parallèle entre le nombre de ces jeunes et la montée du F.N.(Front National) dans ce département, où riches et pauvres vivent dans des quartiers bien séparés. Pour avoir enseigné successivement à l'Ariane (Nice-Est) et aux Moulins (Nice-Ouest), j'avais noté cette segrégation, dont malheureusement nous recueillons aujourd'hui certains effets négatifs.

 

Heureusement, une Association nommée Entr'autres n'avait pas attendu les attentats de 2015 pour agir contre la radicalisation des jeunes locaux. Parmi ses membres se trouve Mme Amélie Boukhobza, psychologue clinicienne, qui organise des rencontres et suit ceux qui partent faire le djihad ou qui rentrent de Syrie. Elle déplore qu'à leur retour, ces jeunes soient mis en prison. Elle pense en effet qu'il y a d'autres moyens pour les aider à quitter l'idéologie qui leur a été mise dans le crâne... Cette association, malgré le besoin de sécurité et la peur des personnes habitant sur place, miserait plutôt sur la confiance et le dialogue avec ces jeunes.

 

Elle organise notamment des formations dans les collèges et les lycées avec enseignants, assistantes sociales, policiers, gendarmes, afin d'affiner son diagnostic sur d'éventuelles djihadisations chez les jeunes. Elle favorise aussi des rencontres avec des «mentors». Ce sont par exemple des personnes comme Mr Boubakeur Bekri, recteur de la mosquée Al Forqane du quartier de l'Ariane et vice président du Conseil Régional du Culte musulman en PACA (Provence Alpes Côte d'Azur), qui a pris en charge ce rôle auprès de jeunes qu'ils soient musulmans ou pas. Avec eux il parle de spiritualité, d'histoire, de géopolitique. Il juge les résultats timides pour le moment, mais il persévère...

 

Il me semble que ces initiatives devraient être mises en place partout, notamment dans les régions où l'on connaît la montée du djihadisme. Cela demanderait à la société civile de s'ouvrir et de s'investir pour tenter des gestes envers ces jeunes. Peut-être arriverait-on à en déradicaliser quelques uns... Car comment réagiront ces jeunes à leur sortie de prison s'il n'ont d'autre perspective que de mourir avec leurs ceintures d'explosifs? Leur indiquer d'autres voies que la répression ne serait-il pas plus judicieux et plus humain?

Lyliane

 

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