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03/07/2020

Une plante découverte en Colombie favorable à la préservation de l'eau...

Une espèce jusque-là inconnue de frailejon, plante essentielle à la préservation de l'eau et emblématique des Andes, a été découverte en Colombie, où la biodiversité est la plus importante du monde après le Brésil, ont révélé des scientifiques vendredi.
Ce frailejon, au tronc épais et qui peut atteindre 1,20 mètre de haut, a été trouvé dans un paramo, lande humide de haute altitude des régions équatoriales, à Sonson (département d'Antioquia, nord-ouest). 
La découverte a été annoncée dans le cadre de la Journée mondiale de l'environnement.
Les scientifiques ont donné le nom latin d'Espeletia Restricta au nouveau spécimen de cette plante millénaire, dont les feuilles charnues et veloutées retiennent l'eau, et qui peut résister aux importantes variations de température des écosystèmes andins.
"Nous avons découvert (...) une espèce qui n'était pas décrite dans le genre Espeletia" nom scientifique du frailejon, a expliqué à l'AFP Fernando Alzate, biologiste de l'Université d'Antioquia, qui a dirigé les recherches. 

Il ne reste que 300 à 400 exemplaires de ce spécimen, répartis sur un demi-hectare du paramo de Sonson, ce qui montre "un grave problème de conservation" d'une plante menacée par le changement climatique et le tourisme, selon ce chercheur.
Les frailejons, dont il existe au moins une cinquantaine d'espèces, auxquelles vient s'ajouter le nouveau aux branches plus longues, ne poussent qu'au delà de 3.000 mètres d'altitude
Ils sont endémiques de certains paramos de Colombie, du Venezuela, du Pérou et d'Equateur, dans la cordillère des Andes, ainsi que du Costa Rica. 
Des recherches de l'Université Nationale de Colombie ont montré que les frailejons sont vitaux pour maintenir le débit des torrents et des rivières.
Ils retiennent naturellement l'eau des nuages et de la brume des paramos, dont 60% se trouvent en Colombie. Ce sont "les plantes les plus représentatives des paramos colombiens et elles ont un rôle fondamental dans leur préservation", selon l'institut Alexander von Humboldt de recherche biologique.

La découverte a pu avoir lieu, selon M. Alzate, parce que le paramo de Sonson, auparavant zone interdite à cause du conflit armé, est redevenu accessible depuis la signature en 2016 de l'accord de paix avec l'ex-guérilla des Farc, reconvertie en parti politique.
La Colombie accueille, en partenariat avec l'Allemagne, l'édition 2020 de la Journée mondiale de l'environnement, célébrée chaque 5 juin, et centrée cette année sur la biodiversité.
Les richesses naturelles de ce pays, miné par près de six décennies de guerre interne, sont menacées par la déforestation, l'exploitation minière illégale et les vastes plantations de coca, matière première de la cocaïne, selon l'ONU.

Selon AFP - AFP - vendredi 5 juin 2020

02/07/2020

Projet ambitieux de reforestation en Ethiopie...

En juillet 2019, des centaines de paysans avaient passé une journée entière à planter 20 000 pousses d'acacia près de la ville de Buee, dans le sud de l'Éthiopie, répondant à l'appel du Premier ministre, Abiy Ahmed, à planter 200 millions d'arbres en un jour. Le record avait été repris par les journaux du monde entier.
Un an plus tard, et tandis que le monde célèbre, vendredi 5 juin, la journée de l'Environnement, les résultats ne sont pas à la hauteur de l'ardeur des paysans, admet Ewnatu Kornen, un responsable local. Plus d'un tiers de ces pousses ont été balayées par les pluies et les survivantes peinent à s'épanouir dans cette terre peu fertile.
Quatre milliards d'arbres plantés entre septembre et juin
La déconvenue des agriculteurs de Buee illustre les écueils de la campagne de reforestation éthiopienne, un axe pourtant clé du programme "Héritage vert" d'Abiy Ahmed, visant à développer l'écotourisme et à transformer le pays en une économie respectueuse de l'environnement. 
Quelque 353 millions de jeunes arbres - soit 153 millions de plus que l'objectif initial - ont été mis en terre à travers le pays ce jour-là, selon les chiffres officiels. Ces derniers estiment plus largement que quatre milliards d'arbres ont été plantés au long de la saison des pluies, entre juin et septembre en Éthiopie.
Même si la pandémie de coronavirus l'a contraint à imposer l'état d'urgence en avril, le Premier ministre éthiopien reste déterminé à atteindre l'objectif de planter cinq milliards d'arbres cette année, tout en "respectant les mesures de distanciation sociale".
Lors d'une cérémonie vendredi à Hawassa (sud), il a même affiché l'ambition d'en planter 20 milliards en quatre ans, allant ainsi au-delà des cinq milliards déjà prévus pour cette seule saison des pluies 2020.

Doutes quant à la crédibilité des chiffres: Ambitieux et séduisant, le programme de reforestation éthiopien fait aussi l'objet de critiques. 
À l'étranger, des doutes ont été émis quant à la crédibilité des chiffres impressionnants de l'année passée. Sur place, certains experts contestent d'ailleurs l'organisation et le suivi de cette campagne.
"L'essentiel ce n'est pas les chiffres (...) mais l'efficacité du programme de plantations", estime Negash Teklu, à la tête du Consortium éthiopien pour la population, la santé et l'environnement, un groupement d'ONG locales.
Celui-ci assure soutenir la politique de reforestation du Premier ministre, mais il suspecte que le taux de survie des arbres annoncé par Abiy Ahmed en mai - 84% des 4 milliards plantés - soit "hautement exagéré". Aucune étude indépendante n'a été  conduite.À l'avenir, estime Negash Teklu, les autorités devront mieux guider la répartition des pousses et mieux expliquer aux citoyens comment la reforestation peut améliorer leur vie.
"Unir notre peuple": Belaynesh Zewdie, experte forêt du Programme des Nations unies pour le développement, installée à Buee, fut aux premières loges pour observer comment de tels projets peuvent mal tourner sans soutien des communautés. 
À la fin des années 1980, sous le régime communiste du Derg, elle participa à la plantation d'un million d'acacias dans la région Amhara (nord). À la chute du Derg en 1991, des résidents en colère ont arraché les arbres de ce projet imposé par le pouvoir central, pour y cultiver la terre, se souvient-elle.
Au cours des dernières années, Belaynesh Zewdie a travaillé sur un projet qui tente, cette fois, d'apporter des bénéfices concrets aux populations locales. En plus d'employer 7 femmes des environs, ce programme inclut par exemple la construction de bassins destinés au bétail des éleveurs. Depuis, des hectares d'arbres ont poussé. "En peu de temps, vous pouvez changer beaucoup de choses", estime Belaynesh Zewdie. "Je suis moi-même impressionnée chaque fois que je viens ici. C'est incroyable". 
Dans la perspective des prochaines élections générales, dont la date n'est pas encore fixée, les autorités espèrent que l'initiative pourra aider à faire fi des clivages politiques et ethniques et à "unir notre peuple", souligne Sileshi Degefa, directeur du Jardin botanique Gullele d'Addis Abeba. 
Avec AFP-
Selon FRANCE 24 - France 24 - vendredi 5 juin 2020

01/07/2020

Programme de reboisement en Australie grâce au WWF...

Après l'Amazonie en 2019, c'est l'Australie  qui s'est mise à brûler dès l'automne dernier. Plus d'un cinquième des forêts australiennes c'est à dire quelques 10 millions d'hectares sont en effet parti en fumée. De plus, 33 personnes ont perdu la vie et plus d'un milliard d'animaux ont péri (koalas, cacatoès noirs, souris marsupiales...) sans oublier de nombreux animaux blessés pris en charge au sein des zoos de l'Etat de Victoria. Or, sur cette île-continent, 95% des koalas ont déjà disparu.

Un élan de générosité aux quatre coins de la planète, écrit un journaliste du WWF  dans la lettre "Sur les traces du Panda" a permis de récolter 1 million de dollars en dons. Aussi, le WWF a lancé un programme de reboisement ambitieux en finançant des actions urgentes sur le terrain. En fait, les experts se sont aperçus que le changement climatique et des cycles météorologiques défavorables avaient généré une sécheresse exceptionnelle, un faible taux d'humidité et des vents forts, propices aux feux de brousse.

Un plan de restauration ambitieux intitulé:"deux milliards d'arbres d'ici 2030" a été mis sur pied. Il s'agit non seulement de protéger les arbres existants, d'en planter des nouveaux, mais aussi de laisser les forêts défrichées se régénérer naturellement. L'objectif final est de parvenir à 2,42 milliards d'arbres en 10 ans. Grâce à ce programme ambitieux, l'Australie pourrait sauver 750 milliards d'animaux et réduire les émissions de gaz à effet de serre du pays d'environ 9%.

Lyliane