Service national universel: quel bilan? (24/11/2019)

Dans les colonnes du "Journal du dimanche", le secrétaire d'État à la Jeunesse Gabriel Attal tire un "bilan positif" de la première phase du Service national universel.
Alors qu'en juin dernier, près de 2.000 jeunes de 13 départements ont expérimenté le projet de Service national universel (SNU), le gouvernement veut élargir le dispositif dès l'année prochaine, avant une généralisation. Dans une interview accordée au Journal du dimanche, le secrétaire d'État à la Jeunesse Gabriel Attal tire un "bilan positif" de la première phase et confirme que 30.000 jeunes devraient participer en 2020. 
Alors que, selon une étude indépendante publiée en septembre par l'Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (INJEP), 94% des jeunes volontaires disent être ressortis "satisfaits" de cette expérience, Gabriel Attal note que "leurs motifs de satisfaction correspondent bien à nos objectifs : mixité sociale, envie de s'engager, formation aux premiers secours, savoir réagir en cas de crise". 
"Le SNU n'est ni une colonie de vacances, ni le bagne"
Cependant, note-t-il, "les jeunes ont parfois eu le sentiment de se retrouver en classe". Ainsi, pour 2020, le secrétaire d'État estime que "nous devons vraiment éviter la théorie et favoriser la participation des jeunes". Concernant les critiques faites sur les emplois du temps trop chargés des adolescents pendant le SNU, le membre du gouvernement reconnaît des plannings "parfois denses". "Il faut trouver le juste équilibre. Le SNU n'est ni une colonie de vacances, ni le bagne", ajoute-t-il. "Nous ne toucherons pas aux horaires", prévient-il, "mais il faudra mieux répartir les activités sur les deux semaines". 
Pour 2020, autour de 30.000 jeunes seront accueillis "en fonction des capacités "Le budget du SNU généralisé sera inférieur à 1,5 milliard d'euros"
Concernant une future généralisation du dispositif, le secrétaire d'État explique que le SNU "pourra concerner 200.000 à 300.000 jeunes dès 2022 (...) et être généralisé en 2023 ou 2024. Et au niveau financier, assure-t-il, "le budget du SNU généralisé sera inférieur à 1,5 milliard d'euros". 
Alors qu'à terme, un SNU généralisé concernerait 800.000 jeunes chaque année, Gabriel Attal convient qu'il "ne sera pas possible de les accueillir tous en même temps sur une seule période". Aussi, le gouvernement étudie la possibilité, "scénario privilégié", d'organiser le SNU "pendant les congés d'été et les petites vacances scolaires", à l'exception de la période de Noël et du 15 juillet au 15 août. Autre possibilité, ajoute Gabriel Attal, "l'envisager sur le temps scolaire". 

Antoine Terrel - Europe 1 - dimanche 10 novembre 2019

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