Lavage sans eau: la bonne tendance à adopter... (06/04/2019)

Avec les beaux jours, il faut que ça brille. Dans les jardins, sur les parkings, il est facile de trouver des automobilistes affairés à laver leur voiture. Mince: c’est aussi, le 22 mars, la journée mondiale de l'eau… Et ce grand nettoyage de printemps coûte cher en eau, mais aussi à la planète… Près de 300 litres d’eau, contre 60 en station spécialisée, partiraient ainsi dans la nature. Selon le ministère de l’Ecologie, le lavage des voitures représente 6 % de la consommation moyenne d’eau potable en France… Sensibilisation, prise de conscience, la protection de l’environnement entre cependant dans tous les foyers, par des petits gestes du quotidien, car « il est possible d’agir », martèlent les associations environnementales.
Et c’est justement, ce qui a convaincu Fabrice, 50 ans, à confier sa voiture à une société de nettoyage qui lave les voitures sans eau, dans un parking en ouvrage au cœur de Strasbourg. « L’eau, c’est un argument décisif, important dans mon choix, explique ce quinquagénaire venu récupérer sa voiture, après une séance de bichonnage, heureux de retrouver son véhicule « comme neuf. C’est très efficace et c’est la première fois que j’utilise ce service. » Mais ce qui a convaincu principalement Fabrice, c’est justement ce respect de l’environnement et les produits de nettoyage, qui répondent à des normes environnementales strictes. Des produits biodégradables. Et les voitures dans ce centre de lavage se succèdent.
Ce n’est pas nouveau, « mais c’est la tendance »
Même si les services de nettoyages de voitures sans eaux, ce n’est pas nouveau, ces dernières connaissent un réel regain d’activités. Après des débuts difficiles, concèdent certains prestataires, aujourd’hui, la sensibilisation de la population à l’écologie leur est favorable. « C’est devenu la principale raison pour laquelle 30 % de nos clients professionnels nous contactent, car nous sommes un service sans eau. Vient ensuite notre possibilité de venir sur place », explique la direction de CosmétiCar, une société marseillaise comptant 70 franchises en France et installée à Strasbourg Sud depuis un an.

 Il y a 5 ans, 100 % de nos clients professionnels nous contactaient d’abord parce que nous étions mobiles. L’axe écologique était un petit « plus » alors qu’à présent, c’est ce qui prévaut dans les appels d’offres. En revanche, le marché reste professionnel à près de 80 %, (concessionnaires, entreprises de transports), on touche moins les particuliers, mais la tendance augmente ces dernières années, c’est incontestable. »
Moins de particuliers ? « C’est une histoire de génération, explique Mourad, un quinquagénaire occupé à lustrer sa Mercedes sur un parking. Le nettoyage, c’est à l’ancienne, avec de l’eau, c’est presque une tradition. Mais mon fils passera certainement bientôt au lavage sans eau, ça va dans ce sens, c’est tendance, sauf si le prix est dissuasif… » Une question de génération, de prix, mais aussi d’expérience : « Si je peux essayer cette méthode sans eau dans un centre de lavage, je veux bien, mais pour l’instant, je reste à l’eau. »

Gilles Varela - 20 Minutes - vendredi 22 mars 2019

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