L'origine de l'arobase... (26/10/2018)

Indispensable pour quiconque souhaite envoyer un email à un destinataire, l'arobase fait désormais partie depuis plusieurs années de notre monde quotidien. Pourtant, aussi étonnant que cela puisse paraitre, ce signe n'est pas né avec notre ère numérique…


Une question de gain de temps :
Pour connaitre les origines de l'arobase, il faut en effet remonter au XVe siècle, époque qui a vu naitre une autre invention qui allait tout révolutionner : l'imprimerie. Avant cette grande avancée que l'on doit à Gutenberg, il fallait pour rédiger des écrits faire appelle à des moines copistes dont le travail consistait à reproduire et orner à la main les ouvrages religieux. 

Comme l'explique le linguiste Berthold Louis Ullman cité sur le site de la Bibliothèque Nationale de France, c'est pour gagner du temps que l'arobase (qui existait déjà depuis le VIe siècle) aurait été utilisé par les moines afin de faire fusionner entre eux deux caractères consécutifs, soit le "a" et le "d" du mot latin ad (signifiant ‘à'' ou ‘‘vers'' en français).


L'histoire ne s'arrête toutefois pas là car l'origine du nom de l'arobase lui, serait plutôt à chercher du côté de l'Espagne et du Portugal. En effet, selon une théorie, ceci proviendrait d'une confusion avec l'arroba, une unité de mesure utilisée dès le XIe siècle dans ces deux pays et symbolisée par le désormais célèbre @. On retrouve d'ailleurs l'unité dans les comptes de marchands florentins sous la forme d'un a stylisé à la mode florentine


Un usage qui s'est répandu dès le XIXe siècle :
Quoi qu'il en soit, dès le XIXe siècle, l'usage du @ s'est répandu aux Etats-Unis chez les marchands qui l'utilisaient pour indiquer les prix. Par exemple comme l'explique le site de la BNF, "deux chaises à 20 dollars pièce" pouvait s'écrire "2 chairs @ $ 20", soit "2 chairs at 20 dollars". On peut d'ailleurs facilement constater qu'encore à l'heure actuelle les Américains lisent "at" pour le @.


Plus tard en 1971, lorsque l'ingénieur américain Ray Tomlinson, inventeur du courrier électronique, a dû trouver un sigle pour séparer le nom de l'émetteur et celui de l'organisme de messagerie, celui-ci a tout naturellement penser à l'arobase. Ce signe voulant refléter une idée de "mouvement", "de direction", il a donc été choisi pour créer des adresses que l'on pourrait traduire ainsi : Paul Martin "à", "vers" ou "chez" gmail.com. 

Selon Mme Virginie Guichaoua - Gentside - mercredi 17 octobre 2018

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