Varices: les alternatives à la chirurgie... (07/05/2018)

Mme Isabelle Blin, journaliste à Version Femina, propose des alternatives à la chirurgie (stripping) pour faire disparaître les dilatations des veines superficielles, nommées varices. Celles-ci sont en effet douloureuses et inesthétiques. Elle s'appuie sur le témoignage de Mme Christine Jurus, présidente de la Société française de médecine vasculaire, qui affirme que " grâce à l'écho Doppler veineux (échographie avec visualisation des flux sanguins) cet état des lieux permet de proposer au patient le traitement le plus adapté".

Le laser comme la radiofréquence, en générant une forte chaleur, entraînent une rétractation de la varice sur elle-même. Avant l'intervention, le patient applique une crème anesthésiante sur la peau de la jambe à traiter. Pour la radiofréquence, le traitement est pris en charge à 100% par l'assurance maladie, hors dépassement d'honoraires. Pour le laser endoveineux par contre, on doit pour le moment débourser entre 300 et 700 euros pour l'achat de la fibre laser à usage unique, plus les frais médicaux. Les deux ne laissent généralement aucune cicatrice.

Pour la radiofréquence, on injecte à la personne au bloc du sérum physiologique mélangé à un anesthésiant tous les 3cm le long de la veine concernée, ce qui se nomme "une anesthésie tumescente". Souvent on évite ainsi une anesthésie générale. L'important est d'éviter des brûlures de la peau. Ensuite, le médecin pique avec une grosse aiguille en bas de la veine à traiter et positionne le cathéter, dans lequel il passera ses instruments. En chauffant, les parois de la veine se collent, obstruant la veine. Cela dure une heure environ. Mais la varice d'une taille ne dépassant pas 14mm de diamètre, ne doit être ni trop superficielle, ni trop fine, ni trop sinueuse.

Avec le laser, on introduit, sous contrôle échographique, une fibre laser dans le cathéter. Puis, la fibre positionnée en haut de la veine à traiter, des tirs de laser ont lieu pour chauffer les parois de la veine malade. Après l'intervention, il est nécessaire de porter pendant deux à trois semaines des chaussettes de compression pour éviter la formation d'hématomes. L'intervention n'excède habituellement pas plus d'une heure.

Des injections de produit sclérosant ou de mousse sont également possibles par sclérothérapie. Ce traitement est pris en charge à 70% par l'assurance maladie, sauf si le but est purement esthétique. Parfois, les mutuelles prennent en charge le complément. Cette technique est surtout valable pour les varices de petit diamètre.

D'autres procédés sont en cours d'expérimentation et donnent déjà de bons résultats. Il s'agit de jets de vapeur à 120°C envoyés directement dans la veine ou d'une colle biologique projetée par une sorte de pistolet. Le but dans les deux solutions est de faire se refermer les parois veineuses.

Pour en savoir davantage, demander au Syndicat national de l'industrie des technologies médicales (SNITEM) le livret consacré aux pathologies veinolymphatiques, téléchargeable gratuitement sur le site: www.snitem.fr.

Lyliane

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