Prendre en charge des enfants exilés en danger... (26/05/2017)

Dans le journal Télérama du début juin 2017, Mme Juliette Bénabent publie un article qui ne peut nous laisser indifférent à propos de la situation actuelle des enfants réfugiés et migrants dans le monde. Au moment de la réunion du G7, qui se tient les 26 et 27/5 à Taormina en Sicile, l'Unicef publie un rapport inquiétant sur au moins 300 000 enfants non accompagnés ou séparés de leurs familles en 2015/2016, soit 5 fois plus qu'en 2010/2011. L'augmentation est sensible. En 2016 en effet, 92% des enfants arrivés en Italie étaient non accompagnés, contre 75% en 2015. Ces jeunes fuient la guerre, la misère, exploitation, l'enrôlement de force... 

Le défaut de filières de migration légale pour les mineurs les pousse malheureusement dans les bras de passeurs, qui, pour 20% selon Europol, ont des liens avec des réseaux de traite des êtres humains en vue d'esclavage ou de commerce sexuel. Que faire face à une telle situation? Nous devrions tout d'abord nous sentir responsables de cette situation, particulièrement en Europe où les mentalités sont souvent fermées envers ces personnes déplacées. Nous pourrions également chercher des solutions pour protéger ces jeunes.

Certains le font déjà heureusement, comme dans la vallée de la Roya (06), où des bénévoles les recueillent, les nourrissent, les soignent et font pression sur les autorités locales pour qu'elles jouent un rôle bienveillant auprès de ces adolescents (foyers, hébergements d'urgence...). Certains sont, hélas, en raison de leurs gestes de solidarité poursuivis par la justice... O.N.G., groupes religieux, municipalités, médias, secteur privé ça et là aident à combattre la xénophobie en donnant l'exemple de l'aide et du soutien concret.

Cependant, la rencontre du G7 rassemblant les dirigeants mondiaux à grands frais, nous dit l'Unicef, ne serait-elle pas l'occasion d'imaginer des alternatives, des filières sécurisées, des familles d'accueil partout où c'est possible pour ces jeunes déracinés? C'est pourquoi l'Unicef s'engage, courageusement, par un appel adressé à tous les gouvernements dont le nôtre, à garantir à tous ces jeunes et à leurs familles éparpillées l'accès à un hébergement, à la santé, à l'école et à un regroupement protecteur pour ces adolescents en exil. En ce qui me concerne, je trouve que ce serait donner enfin à la mondialisation si décriée des contours positifs...

Lyliane

11:59 | Tags : dangers auxquels sont exposés les enfants en exil | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |