A quoi sert la pollinisation? (13/11/2016)

La pollinisation assure la viabilité des espèces végétales en leur permettant de coloniser de nouveaux territoires et de s'étendre. Pas moins de 80% des plantes dépendent des insectes pour leur reproduction. Le reste (arbres, graminées, céréales) a recours au vent qui transporte leur pollen fin et léger, mais c'est plus aléatoire car la destination est hasardeuse. On parle de pollinisation entomophile lorsqu'elle est assurée par les insectes(abeilles, papillons...), ornithophile par les oiseaux (colibris) et chiroptérophile par les chauves-souris. Par exemple, les abeilles lorsqu'elles visitent la corolle des fleurs, permettent au pollen accroché aux poils branchus de leur abdomen d'aller polliniser d'autres fleurs.

Jusqu'à présent, nous rappelle Mr Nicolas Vanier, ce service écologique nous est gracieusement offert par la nature. Toutefois, décimées par les pesticides, herbicides et autres produits chimiques diffusés par l'agriculture industrielle, nos abeilles et bourdons se raréfient. C'est notamment le cas en Californie, où la moitié du cheptel des abeilles domestiques est acheminée depuis le reste du pays pour polliniser les amandiers, dont les Etats-Unis sont le premier producteur mondial. En Chine, dans la Province du Sichuan, où les abeilles ont été décimées dans les années 1990 par les traitements massifs des fruitiers, les hommes en sont réduits à polliniser à la main toutes les fleurs des pommiers et poiriers selon un calendrier très précis.

La vanille, cultivée à la Réunion et à Madagascar ainsi qu'en Polynésie Française, dépend essentiellement d'une abeille mélipone ou d'une pollinisation manuelle. On considère que la valeur économique du service de pollinisation par les insectes représenterait en monnaie courante quelques 153 milliards d'euros. Alors, réfléchissons bien avant de traiter chimiquement les plantes de nos intérieurs, de nos jardins et balcons. Car si nous n'y prenons pas garde, c'est à plus ou moins longue échéance la condamnation des abeilles, bourdons, papillons, guêpes et syrphes qui transportent les semences, afin d'assurer la viabilité des espèces végétales.

Depuis quelques années, fleurissent en ville des initiatives, afin d'implanter des ruches au sommet de bâtiments publics, d'éradiquer le flot de frelons asiatiques grâce à des poules ou à des techniques plus élaborées. Le parrainage de ruches en France comme à l'étranger a même été lancé. Pour en savoir plus, consulter les sites Internet: www.bienmanger.com, www.untoitpourlesabeilles.fr ou www.parrains-d-abeilles.com.

Lyliane

 

18:25 | Tags : pollinisation | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |